Pas loin des 400 000 vues YouTube en une semaine. Le dernier clip de Para One revisite un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre avec une étrange impression de modernité.
On n’est pas loin du tour de force. Dans son dernier clip, Para One grave dans le marbre (dans le marble) et donne une véritable élégance à une époque (les 90’s d’en France) faîtes de fluo, de jeans taille haute, de créoles et de bobs. Il serait facile de croire que Para One cherche un écho à ce qui garnit les gardes robes ces temps-ci mais confiner Jean-Baptiste de Laubier dans un rôle de girouette serait une idiotie.
Para One est un maniériste, son album sorti cette semaine Club, colle aux codes du club (pour “clubifier” Passion, son LP précédent) en traversant les époques (acid, UK garage, house/early house…), et il est on ne peut plus logique que le clip (réalisé par Samedi Soir) de ce cinéphile porte un regard tendre sur l’époque d’où il fore sa musique. Des étoffes jusqu’à la danse s’articulant sur des poses de papier glacé (du voguing en somme), on se laisse gagner par le souvenir du “My House” d’Hercules & Love Affair, moins fiction, presque docu sur New York 80’s des clubs et de la early house. Il sera agréable de noter aussi toute la cohérence esthétique du clip, qui dans sa lumière, ses colonnes inspi rococo Grèce antique (de la colonne en plastique pour pizzeria en somme) fait écho aux visuels de Para One. Bref, Para peut atteindre son demi-million de vues sans en avoir volé une seule.