Venus de Lille, Cyril Debarge (We Are Enfant Terrible) et Louis Aguilar (Louis Aguilar and the crocodile tears) ont réuni leur talent pour l’écriture et leur goût pour les synthés. On vous présente Weekend Affair.
Déjà forts de leurs succès respectifs, Cyril Debarge et Louis Aguilar forment un duo de pop électro, Weekend Affair. Leur premier album Welcome to your fate sort ce mois-ci, l’occasion de parler musique, composition, Paris, Lille et de mieux les découvrir au quotidien…
Villa Schweppes : Hello Cyril et Louis, vous allez bien ? Est-ce que vous pouvez vous présenter l’un et l’autre ?
Une surface corporelle non tatouée assez petite (30%).
Cyril : Tout roule, il est 8h43, je viens de terminer mon petit déj. Alors Louis, c’est un homme de 24 ans, type caucasien, 1m70 (au moins). Avec une surface corporelle non tatouée assez petite (30%). Signe particulier : Peut écrire un texte, sa mélodie et ses harmonies en moins de 30 minutes.
Louis: Oui ça va merci, je sors de 6h de Zumba mais pas encore de crampes. Cyril, c’est un grand type, plutôt beau gosse, très bon danseur et excellent chauffeur de salle/DJ polyvalent. Signe particulier : il arrive à trouver 30 heures par jour pour réaliser tous ses projets incroyables.
Comment est né Weekend Affair, en quelques mots ?
Cyril : Un peu comme une envie d’aller voir ailleurs. Sur ce nouveau projet, on avait envie de faire des choses que l’on ne faisait pas dans nos autres groupes (ndlr : We Are Enfant Terrible et Louis Aguilar and the crocodile tears). Et c’est exactement sur ces envies que le projet est né.
Louis: Oui c’est arrivé pile à un moment de nos carrières respectives où l’on commençait tous les deux a ressentir un besoin d’essayer autre chose en plus, d’aller voir ailleurs que dans nos ménages personnels…
Pourquoi avoir choisi le bureau et la relation extraconjugale comme nom de groupe ? Ce n’est pas bien tout ça… (Rires).
Je prend beaucoup de plaisir à écrire des textes plutot tristes sur des musiques un peu dansantes.
Cyril : Alors le bureau, c’est parce que j’ai eu une carrière d’ingénieur en agroalimentaire pendant 5 ans avant de me consacrer entièrement à la musique. J’ai toujours été impressionné de voir à quel point le monde de l’entreprise ressemblait au théâtre. Devoir incarner le personnage attendu du responsable de service en costard cravate. C’est un peu fou quand même. Et pour la relation extraconjuguale, c’est par rapport à nos autres projets.
Louis : Pour moi, le bureau, c’est un monde complètement inconnu, je n’ai jamais vraiment travaillé ailleurs que dans un bar avant de me consacrer pleinement à la musique, du coup, ce monde a toujours pour moi une part de mystère assez passionnante.
Comment pourrait-on décrire votre univers musical ?
Cyril : De la pop électronique.
Louis : J’attache beaucoup d’importance au texte (forcément tu me diras, c’est ma partie du job) et je prend beaucoup de plaisir à écrire des textes plutot tristes sur des musiques un peu dansantes. Comme une bamba triste en quelque sorte.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus sur scène, ensemble ?
Cyril : Ca dépend des périodes, j’ai le plaisir évolutif !
Louis : J’aime bien avoir des intéractions avec le public et avec Cyril. On essaie toujours de faire en sorte que les gens passent un bon moment, qu’ils soient détendus et qu’ils puissent se lâcher. Je pars toujours du principe qu’un concert réussi ressemble à la pendaison de crémaillère de ton meilleur pote. Celle où tu finis à 9h du matin parce que tu te sentais un peu chez toi aussi.
Ce premier album ensemble, comment est-ce qu’il s’est construit ? Comment l’avez-vous travaillé ?
Un concert réussi ressemble à la pendaison de crémaillère de ton meilleur pote.
Cyril : On l’a travaillé comme tous les morceaux qu’on a travaillé jusqu’ici. Je m’occupe de l’écriture des morceaux et de la production des synthés, boites à rythmes et tutti quanti et Louis s’occupe des textes et des lignes de chant.
Louis : Exactement, Cyril commence toujours par m’envoyer des morceaux instrumentaux, et en général, pour garder le plus de fraîcheur possible, je lui dis directement si je vais pouvoir écrire des paroles ou pas. J’aime bien ce côté rapide dans la création, on n’a pas le temps de se poser trop de questions.
Comment est-ce que vous travaillez les textes, la voix et les sons ? Ensemble ou séparément ? Avec quelle méthode ?
De la techno de Derrick May aux symphonies de Tchaïkovski.
Cyril : Séparement. Au début, y’avait une sorte de pudeur sur la fabrication de sons, mélodies de mon côté et des textes du côté de Louis. Et on a gardé cette manière de travailler. Ca nous va bien. L’envie de créer la musique est quelque chose d’assez spéciale. C’est souvent aléatoire, autant pouvoir enregistrer quand on veut et où on veut.
Louis : On se fait confiance à 100% sur nos postes respectifs, on aime bien travailler chacun dans notre nid et partager ensuite, c’est moins de pression que d’avoir quelqu’un qui regarde par dessus mon épaule pour me dire si je peux continuer ou pas.
Quelles sont vos inspirations musicales ?
Cyril : J’essaie d’écouter un peu de tout, surtout les meilleurs de chaque mouvement à vrai dire. De la techno de Derrick May aux symphonies de Tchaïkovski en passant par le rock discoïde de Tchk Tchk Tchk et la période funky d’Herbie Hancock. J’imagine que mon cerveau filtre tout ça et ça se retrouve un peu dans mes productions. Mais y’a pas de calculs savants pour ressembler à quelqu’un.
Louis : Pareil, j’écoute tout un tas de choses. Essentiellement des chansons plutot folk, avec des textes qui racontent des histoires ou des personnages.
En dehors du travail, que faîtes-vous ?
Cyril : J’essaie de passer du bon temps avec les gens que j’aime. La famille et les amis.
Louis : Pareil que Cyril et puis aussi j’aime bien aller à la pêche sur mon étang dans la somme et jouer avec mon chien.
Qu’est-ce que l’on retrouve de Lille ou de Paris dans votre duo ?
Cyril : Y’a pas mal de monde qui m’a avoué qu’ils pensaient que Weekend Affair était un groupe américain. Ca pourrait l’être, y’a pas vraiment d’indice qui d’indique Paris ou Lille.
Louis : On retrouve le fun des longues soirées entre copains.
Le 24 mars 2015, date de sortie de l’album, qu’allez-vous faire ?
Cyril : Je serai en vacances et je ne vais pas faire grand chose. Exactement ce dont j’ai besoin.
Louis : Comme Cyril sera en vacances, je vais aller me promener dans Paris avec le disque, me prendre en photos devant les monuments et lui envoyer un max de selfies.
A qui vous compare-t-on, que ça soit flatteur ou non ?
Cyril : Un jour, y’a un gars qui m’a pris pour Emmanuel Moire (que j’ai du googeliser). C’était un chanteur d’une comédie musicale TF1. J’étais un peu deg.
Louis : L’autre fois, on m’a dit que je ressemblais à Harry Roselmack.
Quelles sont vos bonnes adresses à Paris (bars, restaurants ou clubs) ?
Y’a un gars qui m’a pris pour Emmanuel Moire.
Cyril : Y’a une cantine Vietnamienne à côté de Marx Dormoy dans le 18ème. Voilà c’est tout.
Non, je déconne. Mais pour le reste, c’est genre classique de chez classique, j’aime bien le centre Pompidou et flâner dans Paris l’été. Quand c’est vide. Et à Lille, vous pouvez aller boire un verre à L’Etrier dans le vieux Lille et allez manger un Phô au Saigon 2 dans Lille sud.
Louis : Je sors très peu à Paris donc je n’ai pas d’adresse particulière en tête. Et puis à Lille j’aime bien aller au Peekaboo, un bar fifties où j’ai travaillé. C’est un peu là qu’on a toppé avec Cyril pour créer Weekend Affair d’aileurs.
Louis, vous êtes tatoué et nous venons de couvrir le Mondial du tatouage. Quels sont-ils, vous nous racontez ?
Louis : Mes tatouages sont un peu des souvenirs de moments ou d’endroits que j’ai visités. C’est un peu comme des futures madeleines de Proust ou bien des cartes postales que j’envoie au Futur moi. J’ai de tout mais essentiellement des animaux, des fleurs. Plutôt traditionnel américain dans le style. Chaque tatouage à sa petite histoire. J’ai par exemple un toucan sur l’avant bras, que j’ai fait peu après avoir vu un toucan en vrai pour la première fois. J’avais l’impression d’avoir 5 ans tellement ça m’a emerveillé et j’ai voulu marquer ce moment pour me souvenir de cet état là.
Si je dis Schweppes, vous pensez… ?
Cyril : Quinine, forêt tropicale, voyage au bout de la nuit, Louis Ferdinant Céline.
Louis : Quand j’étais petit je pensais que ça se prononçait “Chouepesse”…
Le meilleur weekend de votre vie, c’était lequel ?
Cyril : J’ai la mémoire un peu défaillante donc je vais raconter le dernier weekend dinguissime que j’ai vécu. Pas sûr que ce soit le meilleur mais il est au moins dans le Top10. C’était à Rio de Janeiro, Décembre 2014, on mixait dans un club au bord d’Ipanema avec les We Are Enfant Terrible. Une belle grosse soirée qui s’est terminée avec un lever de soleil sur la plage. Les cariocas sont vraiment des gens fous
Louis : C’est super dur comme question! Je crois que c’était mes retrouvailles avec un de mes meilleurs amis que je n’avais pas vu depuis 5 ans, je vivais dans le Missouri et lui à Milwaukee et je lui ai rendu visite sur un coup de tête. Sans prévenir, il m’a fait monter dans une voiture avec ses potes et on est partis à Chicago faire la tournée des bars, voir des concerts et regarder la ville depuis un rooftop. C’etait assez surréaliste, j’ai vu le stade de baseball des Blues Brothers!
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