Les trois amis Alban, Etienne et Benoit sont partis quatre mois en Amérique du Sud et aux Caraïbes et ont déniché des artistes inconnus et au début de leur carrière que l’on pourra découvrir dès le 10 avril sur We Are Gold Diggers.
Bonjour ! Déjà commencez par vous présenter rapidement. Vous avez toujours travaillé dans le milieu de la musique ?
We Are Gold Diggers : WAGD est une team composée d’un ancien gestionnaire de portefeuille en finance de marchés, un ex-directeur de production dans l’évènementiel et d’un réalisateur audiovisuel. Nous n’avons donc pas d’expérience professionnelle à proprement dite dans la musique, mais on a toujours baigné dedans ! Alban a toujours son casque vissé sur les oreilles, même quand il faisait des transactions à plusieurs zéros, Etienne a bossé pour les évènements des plus grandes Majors et Benoît a toujours farfouillé pour habiller ses films avec des bandes-son originales. C’est notre amour de la musique qui nous a réunis en premier lieu, secondé par notre amour du voyage. Nous sommes trois globe-trotters mélomanes.
Présentez-nous le projet “We Are Gold Diggers”. Comment ça fonctionne, concrètement ?
WAGD : Nous sommes d’abord partis en voyage en Amérique du Sud et aux Caraïbes (Panama, Colombie, brésil, Haïti, Jamaïque) et avons déniché des artistes pop, folk, rock indie, hip-hop tropical etc. inconnus du grand public et au début de leur carrière. On a ensuite présenté ces derniers sur notre site internet (de chacune de nos rencontres est né un clip vidéo, imaginé et réalisé avec les musiciens). Sur ce site, les internautes pourront faire des dons dès le 10 avril et pendant 3 mois, afin de permettre aux groupes ou artistes d’aller en studio et de sortir un disque. Contrairement aux plateformes de crowdfunding classiques, si les montants ne sont pas suffisants pour la création d’un album, les dons ne seront pas rendus aux contributeurs. Cet argent, ainsi que les trop-perçus, seront entièrement reversés à six associations choisies par les artistes. Notre volonté est de nous engager pour la musique et pour les autres.
Dans le cas de création d’un album, notre label WAGD Records endossera tous les métiers de la musique (éditeur, producteur phonographique, tourneur, diffuseur) pour permettre aux artistes concernés de vivre de leur art.
Vous montez donc le premier label musical participatif et solidaire. Vous en vivez ? Si oui, comment ?
WAGD : Pour l’instant, on se nourrit principalement de notre amitié et de l’envie de faire exister le projet. Mais on est réaliste, on sait que ça ne peut pas durer éternellement. Du coup, on développe deux autres pôles pour porter notre label : WAGD Agency qui propose du Sound Design et la création d’ADN musical aux marques WAGD Films, un pôle média de création audiovisuelle.
Vous revenez des Amériques et des Caraïbes où vous avez visité cinq pays et êtes revenus avec combien d’artistes ? Vous pouvez nous parler d’eux ?
WAGD : On a rencontré une très jeune chanteuse pop au Panama qui nous a séduit par sa liberté de ton et sa voix atypique, quatre Colombiens à Medellin qui produisent un hip-hop tropical survitaminé et très joyeux. Et puis un chanteur soul qui a pris le contrepied du reggae de Kingston et qu’on adore… Voilà, c’est tout ce qu’on vous dira en guise de teaser et on vous propose de venir découvrir les autres sur notre site dès le 10 avril.
Ces artistes font (on cite via votre vidéo promo) “du hip-hop, de la soul, du rock ou de la folk”. Vous n’avez rencontré aucun artiste électronique ?
Avec WAGD Booking, on fera venir des producteurs électro en France
WAGD : On a effectivement rencontré des artistes électroniques très talentueux, mais ça ne faisait pas forcément sens de se lancer dans la production d’un album avec eux. On a donc encore créé un side project : WAGD Booking, histoire de les faire venir jouer devant un public français. On a commencé dès hier à la Passerelle Boulogne, puis au Perchoir vendredi et, enfin, au Pop Up du Label samedi avec Kinkid, un producteur de Rio de Janeiro. Une sorte de petit prince de la scène électronique underground brésilienne. On est fan d’électro depuis des années et on lui fera toujours une place dans notre projet !
Quatre mois de voyage ce n’est pas un peu court pour “découvrir des artistes” ?
WAGD : Quatre mois, c’est bien, d’autant plus qu’on a bossé en amont du voyage pour avoir des connexions musicales dans chacune de nos destinations. On ne voulait pas partir trop longtemps pour revenir déployer notre projet et ne pas perdre le fil en cours de route.
Découvrir quelqu’un, c’est avant tout s’intéresser à lui et se plonger dans son état d’esprit et ses délires… Quand on a la bonne approche, on arrive à créer des symbioses assez vite, là où ça pourrait prendre des années si on n’était pas en parfait accord avec ce qu’on fait. Quatre mois c’est court, mais c’est assez long pour impulser des aventures d’avenir.
À quoi peut-on s’attendre dans le documentaire que vous avez fait de votre voyage ?
WAGD : C’est un film qui va raconter les rencontres qu’on a faites en marge des musiciens avec qui on a travaillé et tripé. Une aventure audiovisuelle de pop culture à la rencontre des acteurs des scènes artistiques locales : graffeurs, profs dans des quartiers défavorisés, designers industriels, comédiens de théâtre, réalisateurs, patrons de club déments…
C’est quoi, pour vous, un digger en or ?
Come and dig with us !
WAGD : C’est un passionné de musique, de voyages et de rencontres. L’or c’est le son et la quête est portée par des valeurs humaines, l’écoute, la générosité, le respect, la curiosité… et l’envie de partager ces valeurs avec le monde.
Et la playlist de voyage idéale ?
WAGD : Ça tombe bien, on l’a construite au fil du voyage en faisant une playlist par pays et à retrouver sur notre Souncloud.
Vous comptez repartir sur la route pour “ramener” d’autres talents ? Si oui, où et quand ?
WAGD : On veut réussir notre lancement le 9 avril prochain, poser les bases pour nous et les artistes qu’on porte, et puis se remettre en route le plus rapidement possible en direction de l’est. Là, on rêve un peu de Moscou, de la Pologne, du Danemark ou encore de la Serbie…. On a des problématiques de levées de fonds aussi, donc s’il y a des mécènes ou des partenaires potentiels qui nous lisent… Come and dig with us !
Le site de We Are Gold DiggersLa page Facebook de We Are Gold Diggers