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VvvV : le diable au corps, la grâce dans l’âme

Nouveau produit des cépages du Bordelais, le duo VvvV vient de livrer le premier single d’un album qui s’annonce comme l’une des bonnes surprises de l’automne.

Bordeaux est une sacrée ville de rock. Des mélodistes rageurs JC Satàn aux assauts glaciaux de Black Bug en passant par les tubes de Violence Conjugale, les souterrains de la ville ressemblent à une mine d’or inépuisable. Chaque année, on peut noter avec effarement l’apparition et la prise d’ampleur de nouvelles têtes, comme, récemment, Sam Fleisch, Hørd ou Cockpit, alors que les anciens ne cessent de relever le niveau à chaque nouvelle livraison.

Mais c’est de la scène métal expérimental locale dont est issue VvvV. Icônes internationales dans le registre au sein du groupe Year of no Light, le duo débarque aujourd’hui à pleine balle avec un album étonnant, mêlant pop hantée, synthés surpuissants et hooks imparables. En témoigne un premier extrait évident, “Clean”, et son entêtante ritournelle diabolique “Hello it’s me again”. Clairement, ces garçons lancent une belle proposition du côté d’un éventuel “horror-rock”, musique musclée et richement imbibée des ambiances typiques des films d’horreur, versant fantomatique.

Plus délicat que la plupart des glaçons hexagonaux, plus dark que l’ensemble des premiers de la classe électro-pop, ni vraiment 80s ni vraiment futuriste, le groupe trace son propre sillon jusqu’à Melbourne, où le label Detonic Records sortira leur album en novembre prochain. C’est donc le moment où jamais de vous intéresser à ce nouvel OVNI du rock électronique, avant que le mot ne se répande trop.