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Underwater Party II : nuit blanche à la Piscine Pailleron

Depuis quelques années l’agence We Are The Oracle offre des soirées à vivre et à raconter. Une exigence dans le renouvellement du format qui les mènent pour la 2e fois à vider la piscine Pailleron.

Ce soir-ci, les enfants vous annuliez tout ce que vous aviez prévus puisque vous aviez piscine. Nulle obligation, néanmoins, de porter ce bonnet de bain qui vous scalpe le crâne en tentant de le retirer, WATO vous souhaitait habillé et avait vidé l’endroit de toute son eau. Oui, WATO vous souhaitait habillé et dans votre apparat le plus soin (comme ce terme est déjà terriblement périmé) puisque le mot d’ordre était blanc chic.

Si – après des tonnes de sable dans un skate parc ou une fête dans un bunker – WATO a fait sa réputation en renouvelant les lieux et les formes de la fête, l’agence rencontrait cette fois-ci un endroit coutumier de ce genre de rendez-vous puisque le complexe sportif, et plus précisément la patinoire Pailleron, accueille quelques soirs d’hiver les Kill The DJ On Ice ou Born Bad On Ice. Contrairement à d’habitude, WATO semble nous amener ici en territoire conquis. Du moins c’est ce que l’on pense avant la porte d’entrée.

Le moins que l’on puisse dire c’est que le dépaysement commence dès l’entame de la fête. Avant même la fête. On s’explique : l’entrée était un véritable labyrinthe. Un dédale invitant Kafka à la fête, constitué d’une infernale suite de flèches vous menant au coeur de l’événement après vous avoir fait pénétrer de nombreux couloirs plongés dans la pénombre, guidant vos pas au son de la fête au loin, ne nous épargnant pas de retomber sur ceux-ci après avoir tourné en rond. Une fois son chemin réclamé aux autorités compétentes (nous les remercions encore), à l’arrivée, la chose est saisissante. A l’instar des diners en blanc ou bals blancs, le dress code blanc chic fait resplendir les beaux linges dans leurs lessives les plus éclatantes. Le bleu des lumières enveloppant les convives donne une impression de houle, en quelques secondes, on comprend que WATO a mené à bien son affaire.

Les âmes se mêlent, du petit bain au grand bain, le monde se brasse – si ce n’est quelques coins VIP aménagés dans les hauteurs, au différents étages – et dans la foule on distingue même quelques têtes connues. Quelques convives se sont masqués des visages d’ex présidents (Nicolas Sarkozy) ou de présidents en place (François Hollande, nous précisons si jamais vous souhaitez imprimer le texte et le relire en 2025) vous donnant à voir quelques huiles de la politiques mouiller le maillot, dans bien d’autres sens du terme.

On se fraye un chemin dans la marée humaine, au fil des heures, depuis l’extérieur, on croit même comprendre qu’un happening comprenant un sous marin est en train se tenir. La fête prend belle tournure bien que la musique paraisse décatir un poil (à notre humble avis), la belle électronique laisse place à des hits de décennies révolues, on entendra même Claude François. Cela ne freine pour autant pas l’amusement de quiconque, la soirée avance, les intentions s’affirment, les ambitions s’échaudent, les divers mots captés au passage racontent de beaux jeunes gens que l’on souhaiterait mieux connaître et de moments galants en leur compagnie.

Fête mi et fêtent moi étaient dans un WATO, la soirée n’est définitivement pas tombée à l’eau.

Le plus de la soirée : blancheur immaculée et exigence des événements WATO

Le moins de la soirée : le manque d’exigence dans le choix musical

La rencontre de la soirée : Michel, qui souhaite emprunter mon casque pour se soustraire de la soirée et danser au milieu des autre en écoutant Richie Hawtin.

La phrase de la soirée :désolé, j’ai piscine