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Thomas Dutronc : l'autre visage d'un

Thomas Dutronc : l'autre visage d'un "gendre idéal"

By Yann Guillou
18 Juin 2015

Affublé d'une image qui lui colle tant bien que mal à la peau, Thomas Dutronc trace sa route en conciliant envies musicales, image publique et attentes commerciales. Alors que nous l'avons invité à prendre les rênes de notre site le temps d'un week-end, il nous a démontré que les choses ne sont pas toujours aussi évidentes qu'elles n'y paraissent...

Il lui aurait été bien impossible de passer sous silence les liens familiaux qui font de lui ce qu'il est... Alors quitte à être un "fils de" au physique qui ne permet aucun doute, Thomas Dutronc ne s'embarasse pas avec ces questions relativement superflues. Ses parents, il nous en parle sans détour, avec le regard franc et la voix chargée de l'admiration artistique qu'il leur porte, le jour où il nous a invité à le rencontrer, non loin de chez lui.

Depuis la parution de Eternels jusqu'à demain, le passionné de jazz a repris - tout sourire - la valse promotionnelle habituelle inhérente aux sorties d'albums "populaires". L'exercice se répète pour lui depuis 2007, année de son 1er album Comme un manouche sans guitare, baigné par l'aura de son célèbre père et son iconique mère. Il y a pire, il le reconnaît aisément.

Je ne suis pas quelqu'un de simple ou de normal...

Une cote de sympathie inébranlable, une tenace étiquette "jazz manouche" et cette image (d'Epinal) de gendre idéal : Thomas Dutronc s'accommode de tout, même s'il sait défendre une forme de singularité et un désir de dépassement. "Mon album est un peu plus profond et un peu plus noir, j'espère que ça ne va pas faire flipper les gens !" reconnaît-il, sous-entendant une certaine écoute et attention vis-à-vis du public qui le suit.
Une noirceur dans Eternels, jusqu'à demain ? Pas de quoi écorner la popularité du chanteur, toujours étonné de l'image qu'on lui prête : "Je me sens surtout bon vivant avant "gendre idéal". Je ne le suis même pas du tout, loin de là ! Ça me fait plaisir que l'on me perçoive comme sympathique, même si c'est parfois réducteur. Je ne suis pas quelqu'un de simple ou de normal". Et de raconter son enfance entre deux parents superstars, entouré de figures tout aussi importantes comme Serge Gainsbourg. Avant de citer Eddy Mitchell : "J'aime pas les gens qui sont toujours heureux, L'bonheur suprême, ça me paraît douteux".
Au fond, cette image qui lui colle à la peau a tout de même ses mauvais côtés...

Avec la sortie d'Eternels, jusqu'à demain, c'est sur un autre tableau que se joue l'image du fils Dutronc. Toujours marqué par ses influences jazz, le musicien a, cette fois-ci, traversé la Manche pour enregistrer son 3ème album studio et s'imprégner de culture pop. Peut-être une façon de sortir des carcans d'un jazz manouche qui a fini par le caractériser. Il le concède : "J'aurais beau faire ce que je veux, cette image ne changera pas !". Le challenge ne semble pourtant pas insurmontable à l'écoute des univers sonores qu'il a développé avec l'aide de Jon Kelly (notamment producteur de Paul McCartney, Kate Bush ou Chris Rea) et avec des musiciens de renom.

Nous avons longuement discuté avec lui, de ses envies, de ses rêves, des fantasmes jazz... Thomas Dutronc s'invite ce week-end sur VillaSchweppes.com et il a de belles choses à nous dire...

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