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The Districts, les beaux quartiers de l’Américana

Vendu comme de belles heures à venir du grunge, The Districts donne surtout un coup de vernis sur ce qui traine dans l’inconscient collectif musical américain.

Il y a vingt ans disparaissait Kurt Cobain. Avec lui, s’éteignait le grunge (même si Pearl Jam n’a jamais vraiment lâché le steak). Rien ne se perd, rien ne se crée, le son de Seattle a retrouvé une seconde jeunesse, aux environs 2010, dilué dans des accès pop hygiéniste nettoyant les aspérités propres aux primes heures du genre. On pense vaguement à Yuck, on se remémore doucement Smith Westerns. Mais chez The Districts, le grunge serait surtout une histoire une histoire vestimentaire (jeans troués, cheveux gras) et d’attitude.

Chez nos teenages, on retrouve la folk des grands espaces et l’indétrônable Bob Dylan, la gueule de travers en plus, ce blues rock qui roule sa bosse, usé et rugueux comme ces semelles usées sur le bitume. Et puis il y a la country au saut du lit, l’Amérique mal léchée qui suture leur production et cogne dans la poitrine de leur EP (produit par Bill Moriarty, collaborateur de Dr Dog). Un concentré d’Amérique par l’inconscient qui, s’engagera vers de copieux projets en 2015, dont un LP chez Fat Possum, le 10 février.

Le premier single de A Flourish and A Spoil en écoute :