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The Dedicated Nothing : une vie dédiée au surf et au rock à l’ancienne

Greg, Clément, Matthieu et Franck sont les quatre garçons de The Dedicated Nothing. Quatre surfeurs basques fans de rock sans fioriture, de vagues et de leur région.

La Villa Schweppes : Donnez-nous trois mots pour décrire votre musique.

The Dedicated Nothing : Urgent, spontané et sombre.

Vous avez assuré la 1ère partie de Stromae au BIG Festival. Première fois ?

Clément : En fait on avait déjà joué l’année d’avant en ouverture pour Two Door Cinema Club. Il y avait 200 personnes donc bien moins que cette année, mais entre nous il y avait eu une vraie symbiose, une connexion.

Et ça fait quoi d’ouvrir pour le plus gros vendeur d’album du moment ?

Clément : Pour la petite histoire, on devait normalement jouer le dimanche sur la plage, donc sur une bien plus petite scène, sauf qu’on s’était inscrit au concours Crédit Mutuel… qu’on a gagné ! Du coup, cinq jours avant le concert, on nous dit : “Vous allez ouvrir pour Stromae.”

Greg : Non attend on nous a dit : Vous voulez ouvrir pour Stromae. Notre réponse : “Euh… attend… OUAIS !”

Clément : On a débarqué comme des enfants à 19h jusqu’à la scène et quand on a vu le monde entre les bâches – déjà 5 000 personnes – on s’est dit : “Ouhlala ce n’est pas la même chose, là.”

Et vous trouvez que vous avez assuré ?

The Dedicated Nothing : C’est dur de se sentir pleinement satisfaits de nous mais le public a été incroyable.

Clément : Oui, il s’est vraiment passé un truc avec le public parce qu’au moment de monter sur scène il y a eu – comme c’est souvent le cas dans la région – un gros brouillard. Il faisait très chaud, c’était électrique. On rentre sur scène et, là, coup de vent, les écrans à l’horizontal. Tout le monde s’est rassemblé d’un coup devant la scène et on a joué comme ça huit titres, 27 minutes. On a mis trois semaines à nous en remettre.

On connaît bien La Femme, qui viennent aussi de Biarritz. Biarritz, c’est “the new place” du rock indé français ?

Greg : Franchement, on est vraiment admiratifs du parcours de La Femme, c’est juste incroyable. En plus on a déjà joué en première partie pour eux et ils sont adorables. Après, je pense qu’effectivement il y a une bonne dynamique en termes de rock indé chez nous, ne serait-ce que grâce à l’équipe de l’Atabal à Biarritz, LA scène de musiques actuelles du coin. Ici, ils sont capables de faire venir des groupes très gros comme Breton et parallèlement de soutenir de plus petites formations.

Franck : Il y a un réseau qui est en train de se créer de gens bien attentionnés et hyper compétents. C’est le cas de nos ingés son, par exemple. Ces gens ont envie de plus en plus de faire des choses avec des groupes, des labels… Et nous on a eu la chance de baigner très vite là-dedans.

Et il y a des groupes ou artistes locaux que vous nous conseillerez de suivre attentivement ?

Greg : Dans le genre folk acoustique, je dirais The Mellow. Betty The Shark qui jouait avant nous également…

Matthieu : Et aussi Standart, le crew de DJs qui organise des fêtes sur le rooftop de la Côte des Basques à Biarritz !

The Dedicated Nothing, c’est carrément un hommage à Miki Dora. Expliquez-nous.

Greg : Miki Dora, surfeur bad boy des années 50 au style décrié, sulfureux mais incroyable. Ce gars est une icône du surf californien et de la contre-culture du surf mondial en général qui a fini sa vie à Guétary. Nous on aime la plage et le surf, on adore aussi Paris et L.A, deux villes plus urbaines et au carrefour de tout ça il y a Miki Dora, ce mec qui fait du longboard en smoking.
On avait déjà un nom de groupe et en feuilletant les mémoires de ce dernier chez Franck, on lit qu’il s’était amusé à classer les surfeurs en quatre groupes : The Kooks, The Freaks, The Punks et The Dedicated Nothing. Ce nom nous a vachement parlé et on a eu donc envie de porter ces couleurs là !

Dawn to Dusk, votre 1er album sort le 6 octobre prochain. Il s’agit d’un opus à l’ancienne, sans sonorités électronique, juste des instruments joués. Ce retour au rock “pur et dur”, c’était voulu ?

The Dedicated Nothing : Ouais c’était vraiment voulu !

C’est peu fréquent pourtant…

Greg : Oui c’est peu actuel mais les Strokes remplissent bien les stades sans machines électroniques !

Franck : Dans la façon dont on a composé notre musique et dont le groupe s’est monté, il y avait un côté spontané qu’on a voulu garder sans mettre trop d’arrangements et sans utiliser de machines.

Matthieu : Après, même si on est amoureux des belles guitares, du bon ampli, ça ne veut pas dire qu’on n’écoute pas de musiques électro, au contraire ! D’ailleurs, je suis même sûr qu’un de ces quatre on y viendra !

Greg : Oui, par exemple on est potes avec des gars de C2C et des remixes sont en cours. On est ouverts, on écoute de tout : du funk, du classique, du hip-hop…

À quel genre de sonorités on peut s’attendre pour le prochain album, alors ?

Greg : Et bien on est très inspirés par le groupe The Maccabees qui utilise des pétales, des effets et arrive ainsi à donner une autre couleur à leurs instruments. Ça c’est une direction que l’on pourrait prendre !

Surf ou musique, niveau avenir professionnel, c’est un choix à faire ?

Franck : Pour l’instant non, on arrive à puiser de l’un et de l’autre dans ce qu’on fait. C’est un peu notre “lifestyle”, là d’où on vient. Donc non, pas question de renier nos racines !

Vous êtes un peu les Red Hot version française en somme. La comparaison vous énerve ?

The Dedicated Nothing : Ah non pas du tout, au contraire !

Changement de sujet : Où sortez-vous ici ?

The Dedicated Nothing : À L’Atabal que l’on citait précédemment. En début de soirée on nous trouve souvent au 100 Marches ou dans les bars à vins comme L’Etiquette à Bayonne et L’ArtNoa à Biarritz. Et puis sinon au Caveau des Augustins, une petite cave voutée à Bayonne où ça sent le rock à l’anglaise. Enfin, on sort aux soirées itinérantes organisées par le crew Standard.
Ah et sinon on va parfois à Saint-Sébastien et notamment au Bukowski, une autre salle rock bien “cracra” qu’on adore !

Quelle est votre “Killer Track” ?

Matthieu : Moi ça serait un vieux titre de funk Motown comme “Say It Loud, I’m Black and I’m Proud” de James Brown.

Franck : Moi rien à voir je dirais “Retrograde” de James Blake.

Clément : Moi je mettrais un bon petit Darkside !

Greg : Moi je ne sais pas, je ne suis pas un bon DJ.

Ok, ça sera dit !

Greg : Ba non, ça ne sera pas dit.

Bon, on ne le dit pas, alors… Et à quel DJ(s) confieriez-vous vos nuits, justement ?

Clément : David August !

Matthieu : DJ Shadow et Cut Chemist.

Les autres : Bon choix !

Greg : Moi les Beastie Boys !

Franck : Moi le crew Standart.

Dites-moi une chose que l’on ne sait pas sur vous.

Greg : Je suis ton père. (Les autres rigolent).

Quoi de prévu pour la suite ?

Clément : Ce soir une énorme soirée. Remarque, non, vu qu’on joue demain. En tout cas plus tard des dates, des dates, des dates !

Franck : La promo de la sortie de l’album prévue le 6 octobre prochain et puis une tournée pour aller faire vivre cet album sur les routes de France !

La nuit…

The Dedicated Nothing : … Je mens ! On assume la référence.

The Dedicated Nothing sera en live au Point Ephémère le 2 décembre 2014