Virage électro pour la bassiste du groupe français Théodore, Paul et Gabriel. La jolie brune lance A for Ache, premier titre de son album à venir.
Plusieurs années après avoir officié comme bassiste du groupe Théodore, Paul et Gabriel (que nous avons interviewé récemment), Theodora se lance dans un projet solo. Une idée développée sur les routes des tournées avec son ancien groupe dès 2014. Sa voix est électrique, l’ambiance qui en résulte est plus dark que ses précédentes productions et son univers arty est véritablement plaisant. L’occasion pour nous de poser à Theodora quelques questions sur ses inspirations aux prémices de A for Ache, son virage musical, ses envies et ses nuits.
Villa Schweppes : Comment est né ton projet en solo ?
J’ai besoin de cette solitude pour débrider mon imagination.
Theodora : Il est né au cours de l’hiver 2013 alors que j’étais en tournée avec mon précédent projet, Theodore, Paul & Gabriel. Nous passions beaucoup de temps sur les routes et j’en ai profité pour écouter énormément de musique, des styles et des sons très différents de ce que je faisais ou écoutais à ce moment-là. J’ai eu envie d’essayer de mélanger tout ce que j’aimais plutôt que de rester “enfermée” dans un genre unique, tout en gardant mes influences premières. J’ai pris conscience à cette période que je n’étais pas seulement bassiste ou arrangeuse mais que j’avais un réel désir de création et peut-être une capacité à le faire.
Pourquoi finalement une aventure seule ?
Je pense fonctionner mieux en étant seule. Etre seule dans ce processus me permet d’aller à mon rythme, sans compromis autour de l’écriture et de la composition, sans avoir à diluer.
Quel est ton univers, quelle musique écoutes-tu ?
A l’origine ma culture tourne autour de la musique pop folk des 60’s, 70’s (Simon and Garfunkel, Léonard Cohen), et, étonnamment du heavy metal et du métal des années 70 et 80 (Deep Purple, ACDC…). Mais j’ai toujours écouté de la musique électronique, c’est ce qui me connecte le mieux à mon corps et me procure le plus de sensations physiques.
Aujourd’hui j’écoute de façon obsessionnelle les sons de mon adolescence et ce que je découvre. Dernièrement j’étais en boucle sur Deptford Goth, Seekae et j’écoute très régulièrement depuis sa sortie il y a un moment l’album de Trust (le duo canadien, pas le groupe de hard rock français) !
Quelles sont tes inspirations pour composer, chanter, interpréter ?
Léonard Cohen avant tout ! J’aime son flow, sa façon de poser sa voix, surtout sur ses derniers albums. Evidemment, j’en suis bien loin, mais il m’influence beaucoup, surtout sur les titres un peu hip hop que je fais.
Et sinon Grimes, Austra ou Lykke Li, toutes ces femmes productrices/interprètes me stimulent aussi. Depuis quelques années, elles insufflent un vrai vent de liberté, elles ont ouvert la voie.
Un mot sur tes nuits : comment sont-elles remplies ? Qu’y fais-tu ?
Ça dépend des phases ! J’ai des périodes très austères et d’autres bien plus festives ! Comme je suis quelqu’un du matin, j’ai tendance à être assez raisonnable. Mais avec ce changement de saison, raisonnable, je risque de l’être un peu moins !
