Les nouveaux maîtres de la “deep pop” seront rédacteurs en chef invités tout le week-end sur Villa Schweppes !
Toute esthétique est absorbée par la culture de masse, avec plus ou moins de réussite. Le rap fait danser les mamans, le punk remplit des stades, la musique de club est devenue rock avec Justice, puis aujourd’hui, pop, avec les français Synapson et leurs camarades de routes.
On se demandait récemment quelle place il y avait à la radio pour la musique électronique telle qu’on la conçoit généralement. On y relatait un manque de ponts, de passeurs capables d’amener le public de la radio à cette musique et celui des clubs à se brancher sur les ondes. La vérité, c’est que c’est peut-être le rôle qu’est en train de prendre le duo qui nous intéresse aujourd’hui.
Synapson, nos rédacteurs en chef invités du week-end, sont les fils de la culture internet. Libres de croquer dans tous les registres, ils ont mis en place sur Soundcloud une série de morceaux et d’édits qui ont très vite su fédérer des jeunes gens en quête d’une nouvelle pop, prête à être dansée, dans des perspectives dignes du nouveau siècle.
D’internet aux clubs du monde entier
Les clubs leur ouvrirent rapidement leurs portes : par leur résidence Phenomena, au Social Club , il ont gagné une vraie cred face aux clubbers, leur permettant de tenir, en DJ, la dragée haute à des artistes icônique, type Pillow Talk ou Oliver Koletzki. “On aime quand c’est vraiment la fête. Nos premiers chocs en arrivant à Paris, c’était des soirées Deep House : des filles bien sapées, un vrai esprit de club”, expliquent-ils.
Loin de viser les fans de techno encapuchonnés dans les kicks et les textures rugueuses de hangar, eux frondent pour une fête capable de toucher toutes les générations. “En DJ set, on a un public proche de celui que pouvait avoir Ed Banger”, soit une population plutôt jeune, qui ne veut rien avoir à voir avec l’élitisme des anciens mais est bien décidée à croquer la vie à pleines dents.
Une volonté d’universalisme
Leurs morceaux studios, par contre, se montrent plus universalistes. Dans les faits, le groupe se retrouve rapidement en radio et touche un public bien plus large. Aujourd’hui, ils sortent un album “de chansons électroniques”, loin des formats club mais toujours enclines à mettre en mouvement. Surtout, aujourd’hui, c’est un vrai live qu’ils développent, avec des musiciens de scène et une ambition qui dépasse clairement le simple clubbing.
“On est très frustrés d’être considérés comme des DJs. Nous sommes d’abord des musiciens, des producteurs”. Paul Cucuron et Alexandre Chière sont même des chansonniers d’une nouvelle ère. A l’heure où une tournée des Zenith les attend et où on les demande aux quatre coins de la planète, passons le week-end avec deux garçons placés comme une balle dans le barillet d’un revolver : parés pour foncer à pleine vitesse vers leur cible. Le coeur des masses.
Retrouvez Synapson, rédacteur en chef invité du 16 au 18 octobre 2015