En vue de son prochain album Bush prévu pour le 11 mai 2015, Snoop Dogg sort aujourd’hui un nouvel extrait, “So Many Pros”, produit par Pharrell Williams.
Les grandes lignes
On vous avait déjà parlé du premier extrait de l’album Bush, Peaches N Cream. Le Snoop lâche un deuxième extrait aujourd’hui, “So Many Pros”, un titre façon Pharrell Williams qui produit Bush (dans les bacs le 11 mai). A l’écoute, ce “So Many Pros” reprend les vieux amours de Snoop Dogg à savoir les années 70, avec une certaine dose de références cinématographiques et d’apparences groovy.
L’apport Pharrell Williams à la production se ressent dans le style et la forme que prend cet album, même si le rappeur californien conserve son esprit de chahuteur à la cool, toujours au coeur de l’actualité à sensation. Alors qu’il vient de financer le Uber de la weed (ndlr : Eaze, une start-up californienne spécialisée dans la livraison de cannabis à domicile), alors que son album n’hésite pas à montrer des poitrines dessinées et des filles en short, côté musique, où est passé la provoc’ de Snoop ?
S.C.
Qu’en penser ?
Il y a deux ans, Snoop Dogg s’était retrouvé une énorme crédibilité en sortant avec le producteur Dam Funk le merveilleux 7 days of Funk. Relecture moderne du G-funk et du hip-hop old school, ce disque était réussi de bout en bout, scotchant et particulièrement étonnant. Visiblement libéré par le pseudonyme Snoopzilla, il avait retrouvé toute l’ampleur de sa présence d’antan.
Ce qu’on écoute aujourd’hui y est plus ou moins lié : la fondation disco-vintage, volet “Miami Vice”, du morceau prolonge l’ambition de Snoop de devenir le référent “new-old-school”. Mais certains choix posent problème, la présence de Pharrell Williams à la prod n’y est pas pour rien. Sur ce nouveau morceau “So Many Pros”, on le sent très peu inspiré : il récite sa partition habituelle en l’appliquant à l’esthétique 70’s.
Il manque cette âme, cette verve, cette folie qui fait ici de Dam Funk un producteur plus inventif que Pharrell : le premier ose des prises de risques gagnantes pour ses morceaux, le second joue seulement avec des gimmicks autour d’une bonne idée. Ce nouveau morceau en paie le prix : s’il fera un merveilleux tube de l’été, il aura peut-être du mal à survivre au temps.
7 days, lui, continue à tourner en boucle deux ans après sa sortie et fait déjà figure de disque mythique. 2 poids, 2 mesures mais aussi deux approches différentes : celui de faire un grand disque et celui de faire un monstrueux hit.
C.C.