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Schnock : Une revue pour tous les vieux que nous sommes !

La revue des 27 à 87 ans est une véritable pépite culturelle : entre interviews, articles de fond, voyage dans le temps, Schnock s’aventure sur le terrain populaire, non sans humour et originalité. On en parle avec Christophe Ernault (Alister), rédacteur en chef.

Le crédo de Schnock a de quoi faire sourire, “La revue des Vieux de 27 à 87 ans”. Mais si vous observez bien cette phrase, le Vieux porte la majuscule, autrement dit, même les jeunes sont un peu vieux, un peu Schnock. Quatre fois par an, la revue que l’on trouve dans toutes les bonnes librairies s’intéresse à une personnalité, une icône que se soit un acteur, un chanteur, un artiste qui a marqué son époque. Et l’équipe de Schnock décortique à sa manière ses petites manies, revient sur la popularité et les aspects parfois cachés de sa vie. Schnock se savoure comme un cake dont on veut connaître la recette et ça tombe bien, Christophe Ernault – Alister pour son nom de scène – répond à nos questions et nous explique les ingrédients de cette belle revue qu’il dirige avec Laurence Rémila.

Villaschweppes : Comment est née la revue Schnock?

Christophe Ernault : Quand je me suis rendu compte que je n’aimais plus grand-chose dans les nouveautés. A tous les niveaux : ciné, musique, bouquins… Y’avait un truc à faire. Le niveau baisse, d’accord, mais plutôt proposer autre chose que de grommeler dans son coin.

Qui est derrière Schnock?

CE : Moi, Laurence Rémila, les éditions La Tengo, les directrices artistiques Heloise Condroyer et Claire Bissara Barbe, Erwann Terrier, l’illustrateur des couves et toute une ribambelle de contributeurs tous aussi plus talentueux les uns que les autres.

J’ai l’impression d’écouter des déficients mentaux.

Comment se construit la revue à chaque numéro?

CE : On part de la couve’. Il nous faut à chaque fois une forte personnalité que l’on peut traiter sous divers angles. Après on cherche à varier les plaisirs. Je lance d’ailleurs un appel : il faut que les pigistes français arrêtent d’écrire sur le cinéma. On a trop de propositions. Je voudrais de grands articles érudits sur la Marie Brizard ou Motobécane.

Qu’est-ce qu’un schnock, selon vous?

CE : C’est quelqu’un qui ne veut pas que certaines choses se perdent. La politesse élémentaire, par exemple. Mais une certaine liberté d’esprit aussi. Je me comprends.

Vous arrivez à mêler dessins et textes, est-ce un bon mélange?

CE : Ce qui est sûr, c’est que ce mélange rend la revue “sympathique” au sens étymologique du terme, c’est à dire qu’il y a conjonction affective entre la tronche du truc et son contenu.

Comment réagissent les acteurs ou chanteurs en couverture de Schnock?

CE : Très bien. Ce qui intrigue, voire inquiète, c’est plutôt le mot ” Schnock “. Mais, le temps passant, ça rentre dans les esprits. On oublie le péjoratif pour entrer dans le mélioratif.

Ce numéro sur Jacques Dutronc, qu’est-ce qu’il nous réserve?

CE : Une belle interview où l’on pourra observer les talents de conteurs de Dutronc. Un verbe, une voix, un esprit complètement Schnock. Libre.

Avez-vous des limites éditoriales? Qu’est-ce que vous ne feriez jamais dans Schnock?

CE : Comme disait l’autre ” Il ne faut jamais dire jamais ” mais cela dit je ne pense pas que c’est parce que c’est vieux que c’est bien. Il y’a d’infâmes crétins qui ont 80 ans.

Je ne crache pas devant un bon vieux Big Mac.

Alister est-il devenu un schnock?

CE : Pas spécialement. Je ne crache pas devant un bon vieux Big Mac.

Quand vous ne préparez pas le prochain numéro, que faites-vous?

CE : Là, par exemple, je prépare une émission radio pour OUI FM qui s’appellera ” Bleu Blanc Schnock “, à l’antenne le 6 mars, j’essaierai de parler de pop française de façon cool. Sinon, je viens de sortir un nouvel EP, “Avant/Après”, avec un troisième album, à paraître courant 2015.

Un petit mot sur la variété française en 2015?

CE : J’ai l’impression d’écouter des déficients mentaux. Mais ce n’est pas gentil pour les déficients mentaux.

Le site de la Revue Schnock .