Ibrahim Maalouf a toujours été de ceux qui font les choses différemment. Pour illustrer sa reprise du hit de Beyoncé, le trompettiste nous plonge dans un futur proche, fictif et pessimiste, où des “groupuscules féminins” s’opposent secrètement à un gouvernement totalitaire…
Ibrahim Maalouf a récemment repris le hit planétaire de Beyoncé, “Girls (Who Run The World)” pour l’album Red & Black Light, sorti le même jour que Khaltoum, le 25 septembre dernier. Un titre évidemment fort, puisqu’il reprend le titre que beaucoup considèrent comme l’un des plus importants hymnes féministes de ces dernières années. Là où le français frappe fort, c’est justement dans la réalisation de ce clip.
Maalouf nous fait effectivement plonger dans un récit d’anticipation politique très pessimiste, où les “personnes différentes” se voient refuser les droits les plus simples et où un “ministère de l’origine” est instauré. Dans ce futur, les individus dits “différents” doivent obligatoirement porter un “badge de reconnaissance” pour circuler. Une fiction dystopique qui fait évidemment écho à l’actualité, en France comme à l’étranger…
En suivant deux policiers sous couverture, nous entrons donc dans un rassemblement clandestin, géré par des féministes dissidentes et non violentes. C’est ici que la vidéo prend tout son sens. La muse de cette vidéo, c’est Hajiba Fahmy, qui dans la vie réelle est l’une des danseuses de Beyoncé justement.
Son personnage s’ouvre de manière explicite aux policiers, elle leur tend la main, les fait rentrer dans ce monde, le sien, qu’on pourrait qualifier d’utopique. Un appel criant à l’unité.