S’il se produit souvent seul sur scène, Rone est un musicien bien entouré. Outre ses amis présents sur “Rone & Friends”, il peut compter sur sa compagne, sa soeur, et sa famille artistique au sens large pour l’aider à repousser les limites de sa créativité. Il nous parle aujourd’hui de toutes ces rencontres qui l’ont fait grandir, qui ont contribué à le libérer de ses complexes, et qui ont façonné l’artiste de dimension internationale que l’on connaît aujourd’hui.
Aurélie Blois, aka Lili Wood
” C’est marrant, parce que j’ai fait des collaborations avec ma vraie famille, avec mes très proches. Et là je pense évidemment à Lili Wood, ma copine, qui est illustratrice. C’est notamment elle qui a réalisé l’identité visuelle de ” Creatures “, mon deuxième album : la pochette du disque, celle du single avec Étienne Daho, la scénographie de la tournée… “.
Aurélie Castex
” Ma soeur Aurélie dessine elle aussi. C’est elle qui a réalisé le clip du morceau ” Mirapolis “. “
Vladimir Mavounia-Kouka
” Vladimir, c’est mon copain d’enfance. Je l’ai rencontré en 5e, quand j’avais 14 ans, et on ne s’est pas lâchés depuis. Lui aussi, son truc c’est le dessin. J’ai fait la musique de tous ses films d’animation, ce qui représente quatre ou cinq court-métrages. Et lui il a dessiné la pochette de ” Tohu Bohu “, ainsi que celles des différents singles issus de l’album. Il a aussi réalisé deux clips pour moi, pour les titres ” Spanish Breakfast ” et ” Origami “, des projections vidéo pour le live de la tournée ” Tohu Bohu “… “.
Alain Damasio
” Notre collaboration artistique avec Alain, c’est sûrement l’histoire la plus importante de ma carrière. Quand on s’est rencontrés, j’étais encore un gamin d’à peine 19 ans. À l’époque, je voulais adapter son roman ” La Zone du Dehors ” en film avec un copain. C’était un projet complètement fou, parce que le livre était un vrai pavé. Mais ce qui était encore plus fou, c’est qu’Alain nous a fait confiance. On a travaillé comme des dingues pendant deux ans, on a mis toute notre énergie dedans, et au final on n’a pas réussi à monter le film. Mais ça m’a permis de rencontrer Alain et de devenir ami avec lui. Ensuite, j’ai utilisé les enregistrements de son journal intime pour mon premier morceau, ” Bora Vocal “, qui m’a permis d’être repéré par InFiné. Lui, il a sorti ” La Horde du Contrevent ” qui a cartonné.
On a tous les deux suivi nos parcours, et on ne s’est pas vus pendant des années. Puis on s’est retrouvés, à l’époque où je jouais à la Philharmonie de Paris. On m’avait donné carte blanche, donc j’ai décidé de l’inviter. Et là, Alain a eu une révélation. Il a réalisé la sensation incroyable que c’était d’être sur scène, devant un public. Ça me fait plaisir, parce que c’est un peu comme si je lui renvoyais la balle : il m’a révélé à la musique, je l’ai révélé à la scène. Depuis ça, nos chemins n’arrêtent pas de se croiser : il est sur ” Rone & Friends “, on a d’autres projets en cours… C’est quelqu’un de très très important pour moi. “
Le label InFiné
” Si on parle de famille artistique, il y a évidemment le label InFiné. J’ai sorti absolument tous mes disques chez eux, tous mes morceaux depuis le premier. Je pense à Alexandre Cazac, cofondateur et directeur artistique du label, mais aussi à toute la petite équipe autour, avec Yannick Matray, Enora Pellerin… toute la famille InFiné qui est hyper importante pour moi. Ce sont vraiment les seules personnes à qui je parle tous les jours, avec mon manager Didier De Raeck. “
Laurent Garnier
” J’ai commencé dans la sphère électronique, en faisant mes premiers lives au Rex Club, donc j’ai très vite été soutenu par ce milieu-là. Par Agoria bien sûr, en tant que cofondateur d’InFiné, mais aussi par Laurent Garnier qui m’a très vite adoubé. À chaque disque que je sortais, il m’envoyait un message pour me dire qu’il trouvait ça trop beau. Moi j’étais plein de complexes à l’époque, je me disais que j’étais nul, je me demandais qui j’étais et ce que je foutais là, donc ça m’a énormément aidé d’être adoubé par une légende comme lui. Ça m’a donné des ailes. “
Gaspar Claus
” Dans ma famille musicale, Gaspar Claus est un personnage important pour moi. C’est un violoncelliste qui a un parcours totalement différent du mien, plus classique, il a fait le Conservatoire et tout. Mais c’est un mec qui m’a vachement aidé à me décomplexer, à me faire comprendre que j’étais réellement musicien. Pour moi, je bidouillais des choses, mais je ne me considérais pas comme musicien. Mais lui il me disait : ” On est en train de faire de la musique tous les deux là, donc t’es musicien bordel de merde ! ” (Rires) “.
Retrouvez notre rencontre avec Rone avec son interview pour Villa Schweppes.