Skip to content

Rencontre avec Girls Girls Girls !

Girls Girls Girls est un collectif féminin pluridisciplinaire, surtout connu pour ses DJ sets ultra-efficaces. Elles organisent de plus régulièrement des soirées éponymes au Social Club, où elles sont résidentes. En plus de pouvoir danser toute la nuit, on a pu y voir Brooke Candy et on attend Mykki Blanco le 26 juille

Girls Girls Girls est un collectif féminin pluridisciplinaire, surtout connu pour ses DJ sets ultra-efficaces. Elles organisent de plus régulièrement des soirées éponymes au Social Club, où elles sont résidentes. En plus de pouvoir danser toute la nuit, on a pu y voir Brooke Candy et on attend Mykki Blanco le 26 juillet. Des filles à l’agenda bien chargé, qui ont pourtant accepté de répondre à nos questions. Rencontre avec Louise Chen, Piu Piu et Betty Bensimon !

La Villa Schweppes : Comment vous-êtes vous rencontrées ?

Louise Chen : J’ai rencontré Betty lors d’un dîner entre amis : on s’est ensuite croisées régulièrement en soirée. Elle était toujours de bonne humeur, en train de danser, de chanter, de kiffer ! Piu Piu, c’est un peu différent, je l’ai abordée pour la première fois directement en tant qu’artiste/DJ pour la booker à la première édition de Girls Girls Girls. J’avais vu et adoré son clip pour sa reprise de “B.M.F.” J’étais un peu ‘fan’, j’avoue. Haha.

Piu Piu : Betty, j’ai fait sa connaissance il y a presque 10 ans. Nos parents étaient amis. Après s’être perdues de vue pendant longtemps, on s’est retrouvées, et je l’ai emmenée en club pour sa première fois !

Betty : Il y a deux ans, j’ai rencontré Louise dans un bar à saké. C’est lors de cette soirée que nous avons décidé de créer Girls Girls Girls (et que j’ai pris ma première cuite).

Comment vous ait venue l’idée de ce collectif, ” Girls Girls Girls ” ?

L : Le soir de notre rencontre avec Betty, on a eu l’idée de lancer notre propre fête. C’était un lundi soir, et il n’y avait rien qui se passait ce soir-là. On avait pourtant trop envie de danser ! Et puis, j’ai dû le constater, plus je passais de soirées avec Piu Piu et Betty, plus je les aimais – ce fut deux rencontres très libératrices pour moi.

Quels en sont les membres de Girls Girls Girls ?

L : Aujourd’hui, dans le collectif, il y a neuf membres officiels : Betty, Piu Piu, Yung Furby, Salomé, Laura Leishman, Moon Kyu notre directrice artistique, Xavier Reim notre réalisateur, Molly Hawkins (à Londres) et moi-même.

Qu’est ce qui vous a donné l’envie de passer derrière les platines ?

L : Personnellement, j’ai toujours été une ‘control freak’ de la musique. Que ce soit à à l’école, aux boums, dans les soirées “iPod battles” ou derrière les platines aujourd’hui – ma passion a toujours été LA MUSIQUE. C’est très difficile pour moi de m’amuser si la musique ne me plaît pas… Donc quelque part, j’ai un peu l’impression de toujours avoir été DJ sans le savoir. Officiellement, je suis passée derrière les platines l’été 2006 au Café Chérie. Mes amis avaient eu une résidence dans ce bar. A force d’aller les voir et les soutenir, on a tous et toutes voulu s’essayer à l’exercice. Ils nous ont montré comment fonctionnaient les platines, la mixette et voilà… c’était parti !

PP : Moi, j’ai commencé à faire sérieusement de la musique il y a deux ans et demi (je suis auteure-chanteuse). J’ai commencé à mixer parce que j’ai toujours été une “club kid”. Je voulais pouvoir vivre de la musique, mais c’était très important pour moi dès le début de ne pas être une “djette selector”. Je voulais devenir une vraie dj et jouer dans des clubs. Je me suis beaucoup entrainée, et même si c’est le boulot le plus amusant du monde, je prends ça vraiment au sérieux. C’est important pour moi de montrer que des filles n’ont pas forcément envie de faire ça par facilité, juste parce qu’elles ont des seins, mais par passion de la musique et de la vie de club.

B : Dans mon cas, j’ai appris à jouer de différents instruments durant mon enfance et adolescence et j’ai le sentiment que de se servir de platines relève de la même démarche. C’est complètement compatible avec mes goûts musicaux et mon sens de la fête.

Avez-vous déjà eu l’impression d’être bookée pour la seule raison d’être une fille ?

L : Oui, très souvent ! C’est à la fois un avantage et un désavantage d’être une fille dans ce milieu. Mais il est rare qu’on se plaigne de se faire booker pour cause de “sexisme positif” haha. C’est plutôt cool quand on provoque la surprise parce qu’on dépasse l’expectative.

PP : Ça m’est arrivé plusieurs fois, surtout au début. Dans ces cas-là, c’est parfois difficile parce que ceux qui nous bookent pensent se retrouver avec une nana qui va passer de la disco ou des trucs easy-listening et je joue pas du tout ça, mais un bon dj retombe toujours sur ses platines! Au final ça s’est toujours plutôt bien passé.

B : Il y a bien eu quelques événements où l’image de la fête primait sur la musique et où les organisateurs recherchaient expressément des filles DJ, mais lorsqu’on joue dans des clubs, les gens sont exigeants, on ne se retrouve pas là par hasard parce qu’on est une fille…

 

Trouvez-vous que le milieu de la nuit est misogyne ?

L : Pas plus misogyne que ça, à dire vrai. La nuit, les femmes on plutôt le pouvoir : c’est le moment où les instincts prennent le dessus un peu, nan ? En revanche, le monde de la musique est ULTRA misogyne. Ce n’est pas grave, on va changer la tendance, une fête après l’autre !

PP : Oui, misogyne est un grand mot. Je dirais plutôt que c’est un milieu hyper masculin. Avant d’être dans GGG, je n’étais que avec des mecs tout le temps, et ils ont l’habitude d’être entre eux et que les filles soient leurs copines (ou des nanas avec qui ils vont coucher). Mais à partir du moment où tu prouves que t’es bonne dans ce que tu fais -et pas juste bonne-, ils te respectent comme une des leurs ! On a juste plus à prouver au départ.

B : Ma courte expérience du milieu de la nuit est très bonne, et même si parfois les gens sont étonnés de me voir me “débrouiller” avec des platines, je préfère le prendre comme un compliment.

Vous organisez aussi des soirées : comment pourriez-vous décrire une soirée “Girls Girls Girls” ?

L : Ce sont des soirées où la priorité ultime est la musique. Il est crucial que nos goûts musicaux soient représentés et qu’on se sente libre de jouer ce qu’on veut. Mais en parallèle, notre sensibilité musicale et ‘clubbing’ se traduit beaucoup par la danse et par conséquent, la priorité ex-aequo est de danser et faire danser les gens. On a de la chance que nos goûts soient partagés par du monde, parce qu’au départ notre ambition était simple : inviter des artistes à faire des lives et des DJ sets de musique qu’on aime et qui nous font danser toute la nuit.

B : De la musique sélectionnée avec soin, des amis et des margaritas.

Votre meilleur souvenir de soirée “Girls Girls Girls” ?

L : Il y en a trop pour choisir! Mais, je dois avouer, la fête qu’on a fait le 16 mai dernier avec Ikonika m’a vraiment laissé un souvenir indélébile. J’ai été impressionnée par le set de Betty – les progrès techniques qu’elle a fait, la palette de musique qu’elle déployait – c’était très très fin et surtout ça a ambiancé TOUT LE MONDE. Pour connaître les warm-ups, ce n’est vraiment pas facile de faire décoller les gens du bar pour danser sur la piste. Et Ikonika a fait un set incroyable, elle m’a dédié un morceau de Kelly Rowlands, ça m’a fait rougir haha ! Enfin, Piu Piu a fini la soirée avec un set club, elle a joué de la house, de la techno, de la juke, bref – son set était tellement fou que personne ne voulait partir du club à 6 heures du matin! Ce soir-là, toutes les actrices de la soirée et nos amis présents m’ont ému d’une manière ou d’une autre.

B : Pour moi aussi, notre dernière soirée au Social Club, le 16 mai. Ikonika était notre invitée, et je suis une fan inconditionnelle. Son set était incroyable, tout en étant pas spécialement évident. Tout le monde dansait. De plus tous nos potes étaient là, c’était beau.

PP : Celle avec Kito, Zora Jones, Louisahhh!!! et Brooke Candy. C’était génial de voir autant de filles fierce et géniales à la même soirée s’encourager, se kiffer et remplir le club !

L’invitée que vous adoreriez avoir ?

L : On va pas se mentir, on veut BEYONCE!

PP : Mykki Blanco ! Et ce sera le 26 juillet au Social !

B : Kingdom vient jouer à notre soirée le 26 juillet et il fait vraiment partie des djs et producteurs que j’admire.

La meilleure adresse où faire la fête à Paris ?

L : Le Social Club, pour leur programmation musicale, sans hésitation. Autrement, j’ai passé de bonnes soirées au Nouveau Casino. J’aime aller boire des coups au tout nouveau bar ‘Jackets’ et mon péché mignon ce sont les ‘Ti punch aux fruits de la passion de l’Embuscade.

PP : Le Social Club, La Machine du Moulin Rouge et les rades gays à karaoké !

B : Je pense en toute objectivité qu’il s’agit du Social Club. J’aime beaucoup le Wanderlust aussi, surtout lorsqu’il fait beau et qu’on peut faire la fête sur la terrasse alors que le soleil se couche. On y mange très bien en plus.

Votre dernière Nuit Blanche ?

L : Mercredi soir, la dernière Girls Girls Girls avec Nina Las Vegas, venue d’Australie. On a fini par manger des parts de pizza froides au lit à regarder des photos de Ryan Gosling entres copines et balancer du cash dans les airs. Un bon gros bordel !

B : C’était à Berlin le mois dernier. Nous avons joué jusqu’au lever du jour, les gens continuaient à danser au soleil.

Le morceau qui ne quittera jamais votre playlist ?

L : N’importe quel morceau de Drake.

PP : Gabriel de Roy Davis Junior.

B : Eero Johannes – We Could Be Skeeeroes !

Celui qui tourne actuellement dans vos écouteurs ?

L : J.J. FAD aka Just Jammin’ Fresh and Def – un girls group de rap des années 80, entièrement produit par Dr Dre à l’époque où il faisait de l’electronic hip-hop. Trop trop bien.

PP : Breach – Jack, et MMM – que barbaro.

B : Eero Johannes – Real Virtuality.

Comment voyez-vous l’avenir de “Girls Girls Girls” ? Des projets ? Un rêve ?

PP : Conquérir le Monde !

B : J’espère pouvoir continuer à organiser des fêtes un peu partout en Europe puis dans le monde et à faire jouer des gens que j’admire…

L : Une mini-tournée européenne, des rencontres Outre-Atlantique, plus de voyages et de soirées avec nos amis autour du monde, plus de vidéos, plus de tout ! Quant aux rêves, on est en train de les réaliser petit à petit. La vie est belle…

Le site de Girls Girls Girls
Le Facebook de Girls Girls Girls