Franck Pompidor a plusieurs cordes à son arc. Batteur des Hushpuppies, il est aussi disquaire. On lui doit Ground Zero , mythique adresse pour les amoureux de vinyles 23 rue Sainte Marthe, mais aussi plus récemment, Nationale 7, en association avec Maximin Jacquier. Cette nouvelle boutique, qui allie design vintage et
Franck Pompidor a plusieurs cordes à son arc. Batteur des Hushpuppies, il est aussi disquaire. On lui doit Ground Zero , mythique adresse pour les amoureux de vinyles 23 rue Sainte Marthe, mais aussi plus récemment, Nationale 7, en association avec Maximin Jacquier. Cette nouvelle boutique, qui allie design vintage et vinyles, vient d’ouvrir au 114 rue du Faubourg Poissonière. Nous lui avons posé quelques questions sur ce nouvel endroit, mais aussi sur sa profession de disquaire…
Comment vous est venue l’idée de combiner le design et la musique ?
Ce n’est pas une de mes idées, c’est plutôt une rencontre. J’ai fait la connaissance de Maximin Jacquier (son associé dans Nationale 7) aux Puces de Saint Ouen, où il possède une boutique. Nous avons commencé à parler, j’étais très attiré par son univers et de fil en aiguille, nous avons voulu mettre en commun nos deux passions. J’avais de plus envie de monter quelque chose de différent, d’associer mon amour pour les vinyles avec autre chose.
D’où vient le nom, Nationale 7 ?
C’est évidemment la route de vacances des années 50. Le côte vintage du nom nous plaisait beauoup, et puis c’est la route du Sud !
Faites-vous une sélection particulière de vinyles pour Nationale 7 ?
Nous proposons en effet plus d’occasions et d’éditions collector. Nationale 7 est un peu la suite de Ground Zero. Mais ce n’est pas le même quartier, pas la même clientèle. Ground Zero est plus pointu sur les groupes de rock qu’on pourrait qualifier “d’obscur”, tandis que Nationale 7 est plus généraliste…
Depuis quand êtes-vous disquaire ?
Cela fait 8 ans maintenant. A l’époque, je travaillais pour un petit distributeur qui n’arrivait pas à placer ses vinyles. Plus personne n’en proposait à part les grandes chaines, et je me suis dit qu’il manquait clairement une offre. D’où l’idée de monter Ground Zero.
Pensez-vous qu’il y a une retour du vinyle ?
Il est certain qu’on en vend beaucoup plus depuis 2 ans. Le CD est vraiment en train de mourir, chose qui n’est jamais arrivée au vinyle : dans le milieu underground, on a toujours préféré ce médium à un autre. Les labels, tout comme les groupes, s’y remettent aussi actuellement…
Qu’apporte les petits disquaires comparés aux grosses chaines ?
Les gens viennent chercher des conseils, et puis on peut venir écouter son disque. Chaque disquaire a de plus sa personnalité. Je pense qu’il y a un retour au petit commerce de proximité, que les gens ont besoin de parler à des commerçants. Il faut tout de même avouer que c’est plus agréable…
En parlant de personnalité, comment définiriez vous la vôtre ?
Ground Zero, même si c’est maintenant Julie, qui y travaille, qui s’en occupe plus que moi, je pense que c’est l’Indie Rock au sens large. Pour Nationale 7, c’est encore trop tôt pour le dire : on commence, donc on tatonne un peu. Mais on essaie de construire un univers tout autour du vinyle. On ne vend pas que l’objet, mais aussi des platines, des sacs, des meubles…
Des adresses à partager ?
Evidemment, celles d’autres disquaires. Le Souffle Continu (22 rue Gerbier Paris 11), qui est plus industriel, plus expérimental…On y trouve des choses que l’on ne trouverait pas ailleurs. Les balades Sonores (1 avenue Trudaine Paris 9), qui sont très actifs, et qui organisent toujours beaucoup de showcases. Côté bar, comment ne pas citer le Pop’in (105 rue Amelot Paris 11), à qui on est souvent affilié, et qui organise pas mal de concerts. Et puis pour terminer, le Motel (8 Passage Josset Paris 11), à Bastille, dont l’identité est assez proche de celle de Ground Zero.
Quels sont vos coups de coeur récents ?
Hmm…J’ai beaucoup aimé l’album de Yo La Tengo, Fade, sorti chez Matador. Le dernier Foxygen, We Are the 21st Century Ambassadors of Peace & Magic est aussi super. Et juste avant l’interview, j’étais en train d’écouter l’album d’Unknown Mortal Orchestra, II. Il a l’air très bien !
Propos recueillis par Marine Normand
Nationale 7114 rue du Faubourg Poissonière75010 ParisLe site de Nationale 7Suivez l’actualité de Nationale 7 sur Facebook