Skip to content

Rencontre avec Aline

Aline est le prénom qui est sur toutes les lèvres. Ce n’est pourtant ni celle de la célèbre chanson, ni le prénom d’une jeune fille qui brise actuellement tous les coeurs. Aline, c’est le groupe à la personnalité marquée pop et au parfum de Mer du Nord, dont le tube “Je bois et puis je danse” reste dans la tête, un peu

Aline est le prénom qui est sur toutes les lèvres. Ce n’est pourtant ni celle de la célèbre chanson, ni le prénom d’une jeune fille qui brise actuellement tous les coeurs. Aline, c’est le groupe à la personnalité marquée pop et au parfum de Mer du Nord, dont le tube “Je bois et puis je danse” reste dans la tête, un peu comme le parfum que devait certainement porter l’héroïne de Christophe. Nous sommes partis à la rencontre de Romain Guerret, chanteur et guitariste du groupe, actuellement en tournée !

OnVillaNuit : Qui est Aline ?

Aline : Aline est une rose qui fane dans un vase posé sur un guéridon. Il lui reste encore quelques pétales : Vincent Pedretti (batterie), Romain Leiris (basse), Arnaud Pilard (guitare lead) et moi même, Romain Guerret (guitare rythmique et chant). Jeremy Monteiro nous accompagne au clavier sur scène.

OnVillaNuit : A quoi ressemble votre univers musical ?

Aline : Un entrelacs de guitares nerveuses, d’arpèges célestes, de batterie martiale et de voix en apesanteur, le tout enrobé de synthétiseurs rêveurs. C’est un album de pop qui se chante, se danse, et se pleure aussi.

OnVillaNuit : Vous avez changé récemment de nom : trouvez-vous qu’Aline vous va mieux que ” Young Michelin” ?

Aline : Nous aimions beaucoup notre ancien nom trouvé par hasard en générant des “captchas” (les mots qui s’affichent sur internet pour bien vérifier que vous êtes vous, à savoir un être humain et pas une machine). Il symbolisait parfaitement notre double influence : anglaise (Young) pour la musique et française (Michelin) pour les textes. Aline est la ville d’origine des membres de Young Michelin. C’était écrit dans la bio… Nous avons choisi ce nom dans un désir de faire lien avec notre ancienne histoire. Nous ne regrettons pas notre choix même si dans l’inconscient collectif français, Aline, c’est évidemment Christophe.

OnVillaNuit : Etes-vous surpris du très bon accueil de votre album “Regarde Le Ciel”?

Aline : Oui et non. Oui, car Aline prend ses racines dans la musique indie. C’est une petite chienne qui sort de sa niche, avec entre les dents des références assez pointues et inconnues du grand public, et non, car les chansons de l’album possèdent une portée universelle, elles parlent aux gens immédiatement. C’est un album super pop, avec du fond, et à haute teneur mélodique à l’image du morceau “Je bois et puis je danse” qui nous à permis de mettre tout le monde d’accord. Nous sommes donc à la fois surpris et ravis de l’accueil médiatique et public de “Regarde le ciel”. Surpris, ravis et rassurés de pouvoir toucher un maximum de monde en étant complètement raccord avec ce qui nous anime depuis le début.

OnVillaNuit : Quel est le meilleur endroit pour écouter l’album ?

Aline : Ivre en boite de nuit, fatigué par le bruit et la foule, et rêvant d’être ailleurs. A bord d’une voiture, d’un avion, d’un voilier, sur un vélo, quitter la pénombre pour retrouver le calme et la lumière.

OnVillaNuit : On parle beaucoup de nouvelle scène française, aux sonorités 80’s : pensez-vous en faire partie, ou revendiquez vous un côté plus “british” ?

Aline : Nos influences sont majoritairement à chercher du côté du Royaume-Uni, de Glasgow, de Manchester et Bristol. Le revival 80’s, si tant est qu’il existe, ne nous intéresse absolument pas. Nous ne sommes pas un groupe passéiste. Nous cherchons juste à retrouver l’essence de la pop qui nous a toujours fait vibrer. Comme les punks en leur temps cherchaient à retrouver le côté séminal du Rock and Roll des origines. Notre but est simple, écrire des pop songs classiques et indémodables, en français. La modernité est un leurre, se complaire dans des temps à jamais révolus, une vanité.

OnVillaNuit : Quelles ont été vos influences pour cet album ?

Aline : L’indie pop anglo-saxonne, des groupes comme les Field mice, The Jesus and Mary Chain, The Vaselines, The Smiths, les premiers albums de The Cure, The Wake et les Pastels. Mais c’est aussi le souvenir des génériques de films de François de Roubaix, le thème d’ouverture du dessin animé d’Hubert Ballay “Watoo Watoo”, du “Diabolo Menthe” d’Yves simon et du “Voyage” de Gamine. Tout ça mélangé aux guitares surf des Ventures et des Shadows…

OnVillaNuit : Vous êtes plutôt jour ou plutôt nuit ?

Aline : Aline fait une musique de jour, elle aime la lumière surtout quand elle est pâle. Il faut pouvoir apprécier le ciel et suivre la course des nuages. La nuit, Aline se recroqueville et cherche les étoiles pour calmer ses angoisses.

OnVillaNuit : Quelles sont vos bonnes adresses pour sortir ?

Aline : A Paris nous nous retrouvons souvent à finir nos nuits chez Eva, une brocante qui se métamorphose en bar le soir près de Ménilmontant. Nous aimons bien siffler des apéros chez Jeanette, et pour le casse-croûte du midi il faut allez Chez…Aline à Bastille ! ( le souper c’est au “Maldoror” mais je ne donnerai pas l’adresse…). Quoi qu’il arrive, vous nous retrouverez toujours au “Cannibale Café” rue Jean Pierre Timbaud, et chez “Joséphine, caves Parisiennes” pour ses cocktails savoureux, 26 rue Moret, dans le 11°.

OnVillaNuit : Votre playlist du moment ?

Aline : John Maus, le dernier Ariel Pink, le dernier album de Motorama intitulé “Calendar”, Molly Nilsson, Veronica Falls, le EP d’Alex Rossi sorti chez Born Bad Records, plus tout un tas d’incunables indie pop…

Propos recueillis par Marine Normand

Le site d’Aline

Les plusPartagés