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Rencontre avec Alice Dufour, talent du spectacle Mugler Follies

On a rencontré Alice Dufour alias Alice Parisy, talent du show Mugler Follies. La jeune femme nous a parlé de son métier d’artiste et de son quotidien au sein de la troupe.

Villa Schweppes : Qui êtes-vous Alice, pouvez-vous vous présenter ?

Alice Dufour : Oui, alors je suis Alice Dufour dans la vraie vie, j’ai 27 ans. Je travaille aux Mugler Follies depuis la création en septembre 2013. Ici je suis Alice Parisy, la petite Parisienne mais bientôt je deviendrai La Patronne. Nous allons entamer la saison 3 de la revue donc quelques rôles vont changer.

Y a t-il un fil conducteur dans le spectacle ?

AD : Oui, en fait c’est l’histoire d’une jeune danseuse qui est embauchée dans le spectacle. Elle rêve d’atteindre la lumière bleue, de s’élever. Ce premier rôle est tenu par Angélique, elle est fildefériste. Donc toute l’histoire tourne autour d’elle et de sa quête.

Il paraît qu’il y a des fourmis dans le show, qui sont elles ?

AD : Oui ! Pour Manfred (ndlr : le créateur a repris son 1er prénom pour monter le show), les fourmis c’est un clin d’oeil à la revue traditionnelle, un peu comme le Lido ou le Crazy. Dans un des premiers tableaux, on apparaît toutes à l’identique dans notre costume de fourmi. A un moment, un personnage qui s’appelle Morphose (il a de grandes plumes sur la tête) dit d’une manière très légère “oh mais vous êtes ennuyeuses, vous êtes toutes pareilles, toutes en noir“. Du coup, on arrache nos vêtements en même temps et on décide d’assumer notre personnalité.

Pensez-vous que Mugler a revisité le cabaret ?

AD : Je pense que Manfred n’a pas réellement voulu “revisiter” le cabaret. Il a juste voulu montrer son style. C’est un spectacle très hétéroclite.

Quel est votre parcours artistique ?

Je rêve de Broadway !

AD: J’ai fait 16 ans de gymnastique rythmique. J’ai aussi fait le Crazy Horse pendant 3 ans. Ensuite, j’ai travaillé pour le Cirque du Soleil à Los Angeles, c’était le spectacle Iris. Je suis aussi comédienne. Dernièrement, j’ai tourné dans la série Hard sur Canal +. Et puis je fais aussi des publicités.

Comment se déroulent les castings ?

AD : Manfred a comme des flashs ! Il va tomber amoureux d’un physique, d’une longueur de cou par exemple. Dans la troupe on a Alotta qui est très ronde mais qui a une taille très fine, elle est sublime! Il y a 25 artistes sur scène donc il voulait 25 personnes très différentes. Nous les danseuses on se ressemble plus ou moins mais les autres profils sont atypiques.

Le casting est assez classique. On regarde vos compétences de danse bien sûr mais il faut quelque chose voire deux choses en plus. Moi, par exemple, je fais de l’aérien et je chante. Il y en a une qui fait du fil, un qui siffle… Aujourd’hui on cherche une Pole Danceuse ! D’ailleurs je fais un appel (rires).

Une fois que vous êtes retenu, on construit un personnage autour de vous, c’est ça ?

AD: Oui, les grandes lignes sont données par Manfred. Il a l’oeil tout de suite, il capte tout. Rien n’est laissé au hasard quand on discute avec lui. Vous voyez mon maquillage “chrome” vient de là. Pendant les répétitions, il n’arrêtait pas de dire que j’avais les yeux “acier, acier”. C’est en observant l’artiste qu’il va décider de sa ligne de caractère et de son personnage.

Quel est votre quotidien dans la troupe ?

AD: Là on va rentrer dans une periode de création vu qu’on renouvelle le spectacle. Il va s’arrêter pendant une semaine. Donc on va faire des journées de 10h à 19h pour répéter. On va revoir les textes, les numéros, la régie, la technique et les lumières vont se caler. On va faire en sorte que tout soit au millimètre près. En période normale, on arrive l’après-midi pour répéter vers 15-16h. Ensuite on a un show call vers 17h30 et le show se termine à 22h45. On travaille au maximum 6/7 jours mais tout depend du remplissage de la salle. On le sait normalement une semaine avant.

Après avoir fait le Crazy Horse, le Cirque du Soleil, Mugler Follies… on rêve de quoi en tant qu’artiste ?

AD : Personnellement, je rêve de Boadway ! En même temps, j’aimerais aussi beaucoup être purement comédienne. Mais New York c’est un joli rêve !

Quel conseil donneriez-vous à une femme pour séduire, être sexy ?

AD : C’est peut-être mon passé de Crazy Girl qui parle mais je trouve que le porte-jarretelles est très sexy. Quand on le sent sur soi à travers une robe, on se sent immédiatement séduisante. Et puis généralement, on ne le porte pas avec des Vans mais avec des talons ! On est tout de suite élégante.

Où sortez-vous à Paris ?

AD : Chez Castel bien sûr ! Et aussi au Raspoutine parfois.

Qu’est-ce qui est le plus difficile dans votre métier ?

AD : Clairement le corps. On a une osthéopathe qui nous suit chaque jour. Un exemple très concret, moi dans mon tableau, je suis suspendue à un cerceau donc tous les soirs depuis 1 an je suis suspendue à un bras. Alors souvent, mon épaule n’est pas contente. Il faut y faire attention et c’est le plus embêtant parce que c’est quelque chose qu’on ne contrôle absolument pas. Du coup, on fait aussi attention à bien manger, bien s’échauffer, à ne pas aller trop Chez Castel (rires) et voilà !

Site officiel du spectacle Mugler Follies

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