Les joues blushées de rose, la frange blonde en bataille et les couettes mal tressées, l’attitude enfantine et le regard coquin, Petite Meller reste un mystère. Nous avons essayé de la cerner un peu mieux lors de sa venue à la Villa Schweppes à Cannes. Mission accomplie ? Pas sûr…
Petite chose un peu bizarre en body rouge et collants roses, canotier vissé sur la tête, la chanteuse débarque à la Villa Schweppes le vendredi 15 mai pour nous gratifier de ses comptines “nuovo jazzy-pop” boostées par son saxophoniste en marinière. Petite Meller sautille pieds nus, se roule par terre, pousse la voix sur “Baby Love”, se dandine au milieu des invités présents sur le rooftop des Marches cet après-midi là.
Trois petits tours et puis s’en va.

Petite Meller en live à la Villa Schweppes le 15 mai 2015

Petite Meller en live à la Villa Schweppes le 15 mai 2015

Petite Meller en live à la Villa Schweppes le 15 mai 2015

Petite Meller en live à la Villa Schweppes le 15 mai 2015
Si vous l’aviez déjà repérée à l’époque de l’électro-clash du groupe Terry Poison, c’est bel et bien en solo que se lance aujourd’hui Petite Meller. Avec son look de gamine et des joues éternellement rosées par le maquillage, la chanteuse s’avère étrangement aussi timide qu’extravagante.
L’enfant en Petite Meller
Tout chez Petite Meller se nimbe de mystère. Ses origines, son parcours, son identité… Une chose certaine : le thème de l’enfance nourrit tous les aspects de son personnage. À commencer par son nom de scène. “C’est ma mère qui m’appelait comme ça lorsque j’étais enfant.. ‘Petite [prénom] Meller’. Meller est mon nom de famille mais je préfère taire mon prénom, ça n’a pas beaucoup d’importance !“. Et ne cherchez pas à connaître la part de réel derrière les minauderies de Lolita, la chanteuse laisse volontairement planer le doute sur son personnage.
Mon imagination devient ma réalité. (Petite Meller)
Derrière ses tenues de poupée et son maquillage pour le moins reconnaissable, Petite Meller développe un concept cher à Freud. Tout ce qui touche à Petite est lié à l’enfance : “J’essaie d’analyser mon enfance et mon passé pour comprendre l’adulte que je suis aujourd’hui“. Et ces joues roses de petite fille qui essaie de se maquiller comme maman ? “Ça me rappelle ma période de fillette où le soleil rougissait mes joues après une journée en plein air ! C’est aussi une façon de montrer à l’extérieur ce qui peut se passer à l’intérieur“.
Freud, toujours, jusque dans des vidéos postées sur Youtube :
Du “nuovo jazzy-pop”
Et si de toute évidence la période enfantine se retrouve dans son apparence, cette drôle de créature s’en inspire aussi pour ses clips qu’elle nous décrit comme “le film de ma vie“. Comme pour ce “NYC Time”, qui nous raconte l’histoire de son arrivée à New York. Un voyage forcément à son image, portée par un immense personnage qui lui donne des airs de gamine aux chaussures vernies.
Dernièrement c’est “Baby Love”, titre phare de son EP à paraitre, qui a fait parler de lui : les rythmiques africaines, ce saxophone omniprésent mais aussi les looks de Petite Meller et la ribambelle d’écoliers qui dansent avec elle dans le clip… Tout est réuni pour en faire un des tubes de l’été. Cette chanson, “la première écrite en Suède, après avoir quitté New York“, lui a été inspirée par le sort des lycéennes nigérianes enlevées il y a plus d’un an. Musicalement, Petite Meller puise alors encore une fois dans son enfance : “Plus jeune j’étais très inspirée par les musiques africaines. Par Fela Kuti aussi, par l’album Graceland de Paul Simon et aussi par Duke Ellington“.
Au final, un saxophone mis en avant, des bongos et des congas, la savane du Kenya, des flamands roses, des girafes et Petite Meller – blanche comme neige en culotte courte – déchainée au milieu des gamins tout aussi bons danseurs.
Pas totalement convaincu ? On vous laisse changer d’avis en écoutant les remixes de Pnau, Armand Van Helden, Kiwi, SuperStylers…
EP “Baby Love” prévu pour le 8 juin, chez Barclay