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Quentin Tarantino et la musique : l’exemple de Django Unchained

Django Unchained de Quentin Tarantino

On connait la passion du réalisateur Quentin Tarantino pour la musique : il a ainsi avoué ne jamais commencer l’écriture du scénario s’il n’avait pas déjà une idée de la chanson du générique. Un mélomane accompli, qui réfléchit ses bandes originales seul, sans compositeur, et qui en fait à chaque fois des petits bijoux

On connait la passion du réalisateur Quentin Tarantino pour la musique : il a ainsi avoué ne jamais commencer l’écriture du scénario s’il n’avait pas déjà une idée de la chanson du générique. Un mélomane accompli, qui réfléchit ses bandes originales seul, sans compositeur, et qui en fait à chaque fois des petits bijoux de compilation. Exemple avec son dernier film, Django Unchained.

La musique, figure centrale chez Tarantino

Quentin Tarantino ne travaille pas comme n’importe quel réalisateur : il inclut en effet la musique au coeur de l’histoire, la considérant comme partie intégrante du processus créatif. On le remarque en se penchant sur la musique de Django Unchained, où le personnage principal semble avoir tiré son prénom d’un titre de Luis Bacalov “Django”, et la seconde partie du titre venir d’un titre éponyme de James Brown. Souci du détail. Le parti-pris de la musique comme élément-clé semble lui avoir réussi, sachant que les bandes originales de Kill Bill ou Pulp Fiction ont été de grands succès, et qu’il a ressorti de l’anonymat des artistes ou chansons devenus tubes (Little Green Bag peut dire merci à Quentin).

Une réflexion de mélomane

Il pioche ainsi pour chacun de ses films dans sa discothèque personnelle forte de musique des années 70, de soul, de disco, et d’autres bandes sons de grands classiques. N’ayant jamais peur de mélanger les genres (dans Django Unchained, on retrouve autant du gros hip-hop signé Rick Ross que la douce folk de Jim Croce), il élabore ensuite une sorte de mixtape soignée, en symbiose avec son sujet, comme si il fallait à son écoute conquérir le coeur d’une bien aimée. On retrouve dedans régulièrement certains de ses compositeurs préférés, qui font le lien dans sa filmographie.

L’exemple Ennio Morricone

Ainsi, les morceaux d’Ennio Morricone, qu’il adore et avec qui il devait travailler pour Inglorious Bastards (chose qui ne s’est pas faite pour des problèmes de planning et de festival cannois), sont présents dans Kill Bill mais aussi dans son dernier opus, Django Unchained. Il est vrai que le compositeur pour musique de film d’origine italienne semblait idéal pour ce long-métrage à l’ambiance western, en salles depuis hier mercredi 16 janvier. Tarantino tisse ainsi des liens forts entre musique et film, voire peut-être un peu trop. On parle d’un rôle pour Lady Gaga (qui sortira son album ARTPOP en 2013) dans une prochaine production… On t’en conjure, Quentin. Ne fais pas ça.

Marine Normand
Django Unchained, en salles depuis le 16 janvier 2013