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Pierre (Draft) et Nicolas (Horizon), à l’assaut du marché de la fête à Paris

C’est en soirée que Pierre (soirées Draft) et Nicolas (Horizon) se rencontrent. Depuis, les deux garçons ne se contentent pas de faire la fête ensemble, ils en organisent ! Rencontre lors de leur premier Open Air Party ce samedi 9 août.

Bonjour ! Présentez-vous en quelques mots et expliquez-nous comment cette association Draft et Horizon s’est faite.

Pierre : Cela faisait un an que j’organisais les soirées Draft avec Moebius Records. Suite à quelques désaccords, je me suis séparé de mes associés. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré Nicolas en soirée…

Nicolas : Moi, à l’époque, je venais tout juste de monter Horizon, un tout petit collectif d’amis. On organisait des petits évènements (le premier a eu lieu dans un restaurant) et, vu que ça marchait pas trop mal, j’ai décidé de continuer et notamment de monter ce projet d’Open Air avec Pierre. Je m’occupe de la logistique et lui prend plutôt en charge la partie artistique. On est complémentaires.

Vous allez donc définitivement vous associer ?

Nicolas : Ce soir (samedi 9 août, ndlr) c’est la soirée test. Si ça marche, on refera certainement quelque chose ensemble. Mais, quoi qu’il arrive, les deux entités resteront distinctes avec leur propre leur public et leur propre direction musicale : Techno pour la Draft et plus Deep et Tech House pour Horizon.

Tous les deux : Chacun garde sa ligne directrice !

Ce sont vraiment ces lieux atypiques qui font que la soirée fonctionne

Vous qui organisez des fêtes, c’est quoi, pour vous, une vraie bonne soirée ?

Nicolas : Ce qui compte c’est que le public soit content et passe un bon moment.

Mais en termes de logistique (lieu, line up…)?

Nicolas : Ce qu’on privilégie, ce sont les lieux atypiques. Pas questions d’organiser des fêtes dans des clubs mais dans des endroits hors normes.

Pierre : Avec la Draft, on a toujours organisé des fêtes dans des lieux vraiment inédits : les Quais de Seine, un parking sous une école… Ce sont vraiment ces lieux atypiques qui font que la soirée fonctionne. C’est ce qui plaît aux gens.

Et le line up dans tout ça ?

Pierre : c’est évidemment le deuxième point important et c’est aussi ce qui détermine si je vais aller à une soirée ou pas.

Dans vos rêves les plus fous, à quoi ressemblerait ce line up ?

Nicolas : Il dépend un peu du lieu, de plein d’autres choses !

Dans ce cas pour une de vos soirées…

Pierre : Je dirais Tama Sumo, Virginia et… Devon Vincent ! Je les adore et ils jouent peu à Paris (la dernière fois c’était à La Concrete).

Nicolas : Moi ça serait plus Karmon, Claptone et Joris Delacroix.

Paris c’est vraiment le nouveau Berlin ou tout le monde exagère en disant ça ?

Les deux : Non, c’est complètement différent !

Pierre : Je pense que Paris s’inspire de Berlin et essaye de trouver ses marques mais ne va pas devenir Berlin pour autant. Paris est juste en train de devenir un autre Paris.

Nicolas : Et puis d’un point de vue des réglementations, c’est très différent aussi ! Il y a encore beaucoup de barrière pour nous et des taxes à plus savoir quoi en faire.

On voit de plus en plus d’évènements qui commencent dès midi : la 75021, la Concrete, la plage du Glazart… C’est mieux la fête de jour ?

Paris s’inspire de Berlin et essaye de trouver ses marques mais ne va pas devenir Berlin pour autant

Nicolas : Je ne vais pas dire que c’est mieux, mais c’est vraiment une bonne chose. En effet, on a bien vu que les gens ressentent de plus en plus le besoin de faire des choses l’après-midi. Du coup, pourquoi ne pas commencer à faire la fête en journée, quand il fait beau, avec une bouteille de rosé, de la musique et ses amis ?

Pierre : Oui moi c’est vrai que je préfère la fête en journée. C’est une autre manière de faire la fête.

Vous vous considérez comme une fête de journée ou comme un after ?

Pierre : On organise un Open Air, pas un after, c’est très différent ! Mais on aimerait aussi beaucoup faire une fête pendant 24h.

Quelles sont d’ailleurs les nouvelles scènes techno/ les nouveaux artistes que vous suivez attentivement ?

Pierre : Toute la scène des Roumains (dont le pilier est Raresh Rhadoo, ndlr)

Nicolas : Pareil !

Quel est votre/ vos clubs préférés à Paris (et environ) ?

Pierre : On n’a pas vraiment de clubs préférés, tout dépend du line up. Mais sinon j’aime évidemment Le Rex, La Machine et je vais souvent à la Concrete.

Nicolas : Moi je trouve que ça a beaucoup changé en mal… En ce qui me concerne, j’aime beaucoup la Cocobeach.

Vous pensez quoi du travail de vos confrères Blank, Blue, BP, La Mamie’s, La 75021 etc. ?

Pierre : Le line up des soirées Blank et Blue, ce n’est pas trop mon délire…

Nicolas : Moi je trouve que Die Nacht (désormais Blank) sont vraiment précurseurs en ce qui concerne la découverte de nouveaux lieux : ils étaient les premiers à Asnières, au Bourget, puis à la Cité du Cinéma. Ce sont vraiment eux qui m’ont donné envie d’organiser des soirées.

La nuit…

Nicolas : La nuit, tout est possible. La nuit, tout est permis.

Pierre : La nuit, c’est le futur.