Le 18ème arrondissement possède un cachet particulier. C’est là que se trouve le quartier de Montmartre, mais aussi celui de Pigalle, cadres de toute une imagerie de cabarets clinquants où Toulouse Lautrec perdait l’esprit à grandes doses d’absinthe. Oui, le 18ème est le quartier des artistes. Mais il ne se résume pas
Le 18ème arrondissement possède un cachet particulier. C’est là que se trouve le quartier de Montmartre, mais aussi celui de Pigalle, cadres de toute une imagerie de cabarets clinquants où Toulouse Lautrec perdait l’esprit à grandes doses d’absinthe. Oui, le 18ème est le quartier des artistes. Mais il ne se résume pas qu’aux Abbesses et Pigalle. Au nord, plus au Nord, encore plus au Nord, il se trame quelque chose…
Le Nord de Paris a-t-il toujours été atypique ? Refuge des artistes au 19eme siècle qui regardaient la capitale s’agiter du haut de la Butte Montmartre, il est encore aujourd’hui un endroit à la personnalité différente, et vivante. Gardant ses racines populaires, le 18ème pourrait se décrire comme repaire des créatifs, qui n’investissent pas seulement les beaux quartiers du coin, mais aussi son côté plus authentique, loin du chic un peu guindé parisien.
C’est ainsi que les choses commencent à bouger dans les alentours de la station de métro ‘Chateau Rouge’. Présenté souvent comme l’un des quartiers chauds de Paris, il est néanmoins actuellement assailli par une jeunesse qui, à cause des prix prohibitifs de la Capitale, se replie au Nord. Le quartier possède déjà ses bars presques cultes, comme la Chope au 40 rue de Clignancourt ou encore le Clair de Lune au 1 rue Ramey. Des adresses que les habitants du quartier connaissent bien pour leurs tarifs modiques et le sentiment inimitable d’être comme à la maison.
Même certaines brigades de la hype ont décidé d’envahir le coin. On murmure que Michel Gondry, ou encore Matthieu Kassovitz y auraient leurs appartements. Ed Banger possède des locaux rue Ramey, et la Maison Muller, espace pluri-fonctionnel de Nicolas Ullman, Baptiste Lorber et Adrien Moisson y ont installé leur bar le Rosie, en plus d’habiter à côté. Moisson a uant à lui imaginé la Splendens Factory, nouveau repaire warholien d’artistes qui ouvrira bientôt, aussi Rue Muller. Venez aussi hanter les lieux et les rues de la Goutte d’Or à la recherche d’un renouveau nocturne : vous ne serez pas déçus.
Marine Normand