Dans une lettre testament publiée le 18 octobre dans le New York Times, le correspondant du journal américain à Paris, Steven Erlanger, fait le procès de la Ville Lumière et annonce par la même occasion son départ de la capitale française plus du tout “cool”.
Paris n’est plus. C’est Steven Erlanger, le chef du New York Times à Paris qui le dit dans une lettre publiée le 18 octobre dans le New York Times : Fini la “vie de Bohême”, l’histoire faite “de sexe et de sang” et cette ambivalence entre “l’ordre et le confort bourgeois haussmanien”, place à une ville “trop ordonnée, trop aseptisée, et trop fermement tenue par la police”. Pour le journaliste, Paris est une ville sale et ses rues “sont devenues des cendriers” depuis la loi interdisant la cigarette dans les bars et restaurants. Pire, Paris est une agglomération guindée pour petit Blanc “qui a les moyens” et adeptes “de musées, restaurants, opéras, ballets et pistes cyclables“.
D’ailleurs, Steven Erlanger met le doigt sur un autre problème : celui de la ghettoïsation de la ville. Les Parisiens ont tout fait pour repousser les pauvres au-delà du périph’ devenu une sorte de “Mur de Berlin” : “Il suffit de se rendre dans le 19e arrondissement et son magnifique Parc des Buttes-Chaumont, où les bandes de jeunes Musulmans, Africains et Juifs se battent pour contrôler un morceau de gazon”, déplore le rédacteur en chef. Elle est loin la tradition française d’accueil et d’intégration…
Alors Paris serait out ? “Il y a des endroits à Paris qui sont “cool”, bien sûr, mais pas comme à Londres ou à Berlin ou même à Amsterdam”, regrette ce spécialiste.
Seul point positif pour lui : Paris reste l’une des plus belles villes d’Europe (avec Prague). Et puis “les macarons à la pistache de Daloyau” sont les meilleurs qu’il ait jamais goûté. L’honneur est sauf.