Déco orientale, mezzes et cocktails à base de produits libanais : pas de doute, chez Litani, on a passé quelques heures au pays du cèdre !
De l’extérieur, on pourrait presque croire qu’au 120 rue du Faubourg Saint-Martin, se dresse un simple troquet. Il faut dire que le patron de l’établissement, Thomas Codsi (Castor Club, Le Reflet) a souhaité gardé ce grand bar en zinc caractéristique des PMU. Pourtant, à l’intérieur, l’ambiance est tout autre. Tapisserie orientale, porcelaines et vaisselles chinées, nappes cirées de toutes les couleurs : nous voici plongés dans le Litani, ce fleuve aux confins de la Beeka et du Sud du Liban.

Le Litani
D’ailleurs, ici, le boss ne vous sert pas de croque-monsieur ou de steak tartare, mais des mezzes qu’il prépare avec sa co-cheffe syrienne Randa Alsibai : houmous, moutabal (caviar d’aubergine, crème de sésame, yaourt), chou-fleur grillé, makdous (mini aubergines farcies de noix et de piments), madloua (semoule au caramel, crème de lait à la fleur d’oranger et noix de cajou grillées)…
J’ai voulu proposer ici des créations plus simples, qui mettent chacune en avant un produits libanais
Le tout doit se consommer avec de l’arak (une eau-de-vie préparée à partir de moût de raisin fermenté distillé en eau-de-vie et de graines d’anis), “comme au Liban où j’ai vécu”, nous assure le boss des lieux. Mais parce que ce dernier est aussi avant tout un mixologue, il a évidemment imaginé une carte de cocktails : “Après Le Reflet, j’ai ouvert Le Castor Club qui était l’un des premiers bar à cocktails parisiens, après L’Experimental. Mais chez Litani – que je considère plus comme un restaurant – j‘ai voulu proposer des créations plus simples, qui mettent chacune en avant un produits libanais comme la mélasse de grenade, le sirop d’abricot sec, l’eau de fleur d’oranger, l’essence de sauge, le sumac (une épice)“.

Thomas Codsi en pleine préparation de cocktail au Litani
Et quelles signatures ! Le “Tannourine Les Alpes” à base d’arak, dry vermouth, gentiane, citron vert, concombre, menthe et tonic nous ferait presque (on dit “presque”) oublier le Gin Tonic.
On a aussi beaucoup apprécié le “Salvia Oaxacana”, un mélange de mezcal, curaçao, vermouth rouge, Berto Bitter et sauge. “La sauge est l’aspirine naturelle”, nous apprend Thomas Codsi, avant d’ajouter : “Cette plante permet de soigner le mal de tête et le mal de ventre”. Quoi de mieux, donc que cette mixture pour terminer un repas copieux de mets bourrés d’ail ?

Le cocktail “Tannourine Les Alpes” du Litani
Le petit moins : Chaque mezze coûte entre 6 et 9 euros donc, forcément, on peut vite se retrouver à payer une addition plus salée que prévu…
Les plus : Un cadre et un accueil sans chichi et la possibilité de venir juste prendre l’apéro sans passer forcément par la case dîner assis.
Le conseil Villa Schweppes : si vous n’aimez pas trop les desserts, vous pouvez toujours opter pour le cocktail “Beirut Punch” (rhum blanc, gomme arabique, thé Lipton Yellow, eau de fleur d’oranger, citron, lacto-filtration) qui est une réinterprétation d’un dessert classique libanais : le m’halbi, un flan à la fleur d’oranger.
Litani120 rue du Faubourg Saint-Martin, 75010 ParisOuvert du mardi au samedi, de 18h à minuitLa page Facebook de LitaniL’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE. A CONSOMMER AVEC MODÉRATION.