On a testé : les dim sum et cocktails de chez Yikou

Les patrons du restaurant/bar à cocktails asie-muté Yikou présentait une nouvelle carte. L’occasion pour nous d’aller tester cette adresse et vous donner notre ressenti. Notre verdict plus bas.

C’est dans une rue un peu à l’écart du 10ème arrondissement qu’on trouve Yikou. On est d’abord agréablement surpris par la grande fresque murale, les plafonds lumineux et le joli mobilier. C’est cosy et joli et la playlist électronico-asiatico-frenchie est plaisante. De toute évidence, les deux patrons, Pierre et Chen – un Français et un Chinois – ont du goût ! Et ça se confirmera par la suite, quand on découvrira la carte.

On débute les festivités (de notre ventre) par un des cocktails maison comme le “Chengasme”, un Gin Tonic twisté avec du gin Français infusé au poivre de Sichuan et un tonic infusé au concombre, ou comme le “Soie pour soi” à base de purée de pêche, éclats de Luo Han Guo séchés et vodka française de la dune du Pyla. Ici, toutes les créations sont réalisées à partir de spiritueux de niche français ou chinois et s’accompagnent de chips de lotus.

Pierre Lucet-Penato

Ça se complique après, lorsqu’il faut se décider entre un Bao Burger ou une sélection de Dim Sum, la spécialité (“Yikou” signifie “une bouchée”). On opte pour les seconds en commandant la “Muraille à Deux”, un menu à 26 euros comprenant 24 pièces, ainsi que deux accompagnements. Parmi ses derniers, on retient surtout les Chen Fries, des frites de riz condimentées au cumin ! Bon et original…

Le menu est un bon choix si vous venez pour la première fois, dans la mesure ou ce dernier a le mérite de donner un bon aperçu de tous les petits mets créés par les patrons et leur Chef Li Chi. Ici, exit les bouchées vapeur au porc ou aux crevettes et place à des combinaisons mixant tradition française et chinoise. Nos préférées ? Le “Provençaï” (raviole d’aubergines à la provençale, tomates à l’huile d’olive, pâte de haricots rouge chinois, duo de basilic et graines de tournesol), le “Lao Breitz” (raviole litchi-homard-seitan aux algues de Bretagne infusé à la bisque de homard et accompagnée d’une sauce beurre blanc au litchi) et le “Chasu Forestier”, un bao au civet de sanglier laqué façon Canton relevé au vin de riz de Shaoxing et cranberries. Le tout servi dans des paniers conçus en zelvoka, un bois asiatique très aromatique qui parfume les mets. L’art du détail…

Pierre Lucet-Penato

On le confesse : on n’aura pas réussi à venir à bout de tout ce qui nous a été servi (cette Muraille porte bien son nom !) et on aura capitulé devant les desserts pourtant bien appétissants (notamment le “Chocochinois”, un fondant vapeur au chocolat sichuanais, coeur coulant caramel soja salé et glace au thé vert- riz soufflé que l’on imagine très addictif). On aura cependant plus qu’apprécié le moment. D’autant plus que le service est adorable, ce qui est malheureusement suffisamment rare pour être mentionné. Allez-y sans hésiter !