À cinq minutes de son set sur Mare A Beach lors de l’après-midi Classics Only à la Villa Schweppes, on a posé quelques questions à DJ James. Notre but : essayer de savoir – une bonne fois pour toutes – si le rap, c’était réellement mieux avant.
DJ James et Naughty J ont accompagné NTM pendant de nombreuses années et à travers toute la France. Ils sont aujourd’hui deux des deejays français les plus respectés et les plus appréciés. DJ James, qui n’opère plus si souvent que ça avec son complice d’antan, était invité par la Villa Schweppes de Calvi pour une sessions Classics Only qu’on n’est pas prêts d’oublier de si tôt ! À quelques minutes de son arrivée derrière les platines de Mar A Beach, on est allés demander à DJ James – une bonne fois pour toute – si le rap (et tout un tas de choses), c’était vraiment mieux avant.
La Villa Schweppes : Le rap, c’était mieux avant ?
DJ James : Je ne dirais jamais une telle chose. Il y a de différents styles et l’évolution de la musique a voulu que le rap soit devenu ce qu’il est aujourd’hui. En fait, je crois que je ne saurais pas dire !
Avant, ça draguait beaucoup plus, en soirée !
Sortir en club et faire la fête, c’était mieux avant ?
DJ James : Alors là, c’est clair que les choses ont beaucoup changé ! Quand je regarde les gens danser en soirée, je constate aujourd’hui que le côté “drague” est un peu délaissé. Aujourd’hui, les mecs sont entre mecs. Et pareille pour les filles. On n’a plus le même rapport qu’avant, je trouve. Avant, ça draguait beaucoup plus, en soirée. Le changement qui s’est opéré dans la musique a fait que les deux sexes ne se rapprochent plus tellement…
Tu penses qu’il faudrait changer quelque chose alors ?
DJ James : Je ne sais pas… Je constate juste que, dans les soirées “old school”, on retrouve ce côté malicieux et charmeur qu’on avait bien avant, justement.

La Villa Schweppes de Calvi ce samedi 9 juillet 2016
Mener une carrière de DJ, c’était plus facile avant ?
DJ James : En fait, si tu regardes bien, techniquement c’est plus facile : il y a beaucoup plus de Djs aujourd’hui qu’avant. Après, il y a une seule constante, c’est le travail. Il faut bûcher, quoiqu’il arrive. C’est une industrie qui a explosé en très peu de temps, tu as des mecs pratiquement anonymes qui tournent énormément. Le résultat arrive toujours quand tu bosses, il n’y a pas de secret.
La mode dans tout ça… C’était mieux avant ?
DJ James : (Il hésite) Euh… Je dirais que c’était différent (rires). Je suis d’une génération qui s’habillait en XXL, Pat Ewing etc. Donc que dire d’autre qu’il y a un monde entre ces deux styles ! Je ne sais pas si vous avez connu ça mais, à l’époque, la grande mode c’était les Levi’s 501 et l’écharpe Burberry cousue sur le côté. Je ne me vois plus comme ça aujourd’hui ! C’était super large ! C’est un peu l’évolution du style et, en parallèle, de la musique qui font qu’aujourd’hui et hier sont deux choses complètement différentes. Mais c’est une bonne chose !
Les filles ?
DJ James : S’il y a bien une chose qui n’a pas changé, c’est ça. Les femmes, c’est toujours aussi bien ! (rires)
NTM, c’est un groupe éternel !
La scène musicale en France, en particulier le rap ?
DJ James : On va dire qu’il y a plus d’onomatopées qu’avant dans le rap français (rires). On a perdu en lyrisme, je crois.
Et NTM, on imagine que c’était mieux avant, du coup…
DJ James : C’est toujours aussi bien aujourd’hui. Quand on se retrouve les uns et les autres, on kiffe toujours autant. Et puis la date du groupe à l’Olympia prouve bien que c’est toujours aussi bien aujourd’hui. Je pense d’ailleurs que ce sera toujours aussi bien, NTM. C’est un groupe éternel !