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Oceaàn, l’âme à vague

Le petit bonhomme (sorti) vedette du dernier Festival Inrocks a dans ses placards quelques beaux fantômes et dans ses bottes de quoi grimper à vive allure. Un James Blake en puissance.

A l’heure internet, les newcomers du matin deviennent les influenceurs du soir. Il n’y a pas si longtemps James Blake était le sang frais – perfusé par Mount Kimbie – d’une électronique britannique en régénérescence perpétuelle. Aujourd’hui James Blake, son coeur gros et sa bass music fine et intense font déjà des petits. L’exemple le plus frappant est Oceaàn. Déjà, parce qu’il admet (souvent) avoir trouvé en Blake un père biologique à son esthétique. Puis parce qu’effectivement, dans ce petit bonhomme, on retrouve le James Blake des débuts, celui de R&S, quelques instants du premier LP compris. Blake est présent en tout chez Oceaàn, de cette house d’oreiller, matelassée, chaude, confortable et ce r&b de feutre, à palper que les déflagrations bass lacèrent. Mais n’y voir qu’un mini-Blake serait ridicule. Originaire de Belgique, installé à Manchester, Oceaàn est surtout un produit de son pays d’adoption. De la UK bass réalisée par un ancien enfant de choeur (c’est un fait), en somme. Une voix lumineuse, du suave dans le toucher (parfois proche de Badalamenti), une patience dans l’écriture et un sentiment flottant que l’on trouvait chez Koreless.

Fruit d’une vague précédente, Oceaàn navigue dans ces propres eaux.