C’est une mini tornade qui a frappé vendredi dernier la Twittosphère. Yeezus, le nouvel album de Kanye West a leaké quelques jours avant sortie officielle prévue pour le 18 juin. “Puissant”, “convainquant”, “sombre”, chacun y a été de sa petite critique sur la toile. Comme Kanye West a publiquement affirmé qu’il se fic
C’est une mini tornade qui a frappé vendredi dernier la Twittosphère. Yeezus, le nouvel album de Kanye West, a leaké quelques jours avant sa sortie officielle prévue pour le 18 juin. “Puissant”, “convaincant”, “sombre”, chacun y a été de sa petite critique sur la toile. Comme Kanye West a publiquement affirmé qu’il se fichait de cet “incident”, on ne s’est pas gêné pour l’écouter et donner notre avis.
Oh on s’attendait bien à une telle bombe ! On avait découvert il y a trois semaines deux titres de Yeezus “New Slaves” et “Black Skinhead”, interprétés en live sur le plateau de l’émission de divertissement américaine Saturday Night Live et on avait pu écouter en avant première “I am God” grâce au concert du rappeur il y a quelques jours à New York. On savait donc déjà à quoi s’attendre avec Yeezus. Kanye West nous avait promis qu’il reviendrait avec du lourd et il ne nous a pas menti. Collaborations en or, hits, instrus venues d’autres dimensions. On retrouve l’essence de West dans un nouvel album mêlant électro, dance, trap music et soul.
Ça commence fort avec “On Sight” produit par les Daft Punk. Beats saccadés, raps enragés, chants d’enfants de coeur. Le titre est complètement dingue et annonce la couleur de l’album.
On retient la bombe provoquante “I am God” (“je suis Dieu”, les haters vont pouvoir s’en donner “à coeur joie”) qui est probablement le plus gros tube de l’opus. Cris de furies, voix d’outre tombe, raps rugissants. On est transporté dans une autre dimension.
Coup de coeur pour “I’m in It” dans lequel West, accompagné de Travis Scott, passe en mode “bête sauvage”. Entre les pauses lentes et les raps enragés, on est réveillé par des punchs dancehall. Ça fonctionne parfaitement.
On est pris aux tripes avec “Blood on the leaves”. S’ouvrant sur un sample de “Strange Fruits” de Nina Simone, Kanye West pleure l’échec d’une relation amoureuse passée. Après un départ tout en douceur sur des notes de pianos, l’artiste et le beat s’enflamment. Tout suit la lignée de l’album.
Par la suite on trouve de très belles collaborations : Justin Vernon sur le poignant “Hold My Liquor”, Kid Cudi sur “Guilt Trip”, un titre mêlant chants et raps avec toujours une bonne dose de vocodeur, King L mais aussi Brodinski et Gesaffelstein sur “Send It up”, ouvert par des sirènes hurlantes et clôt par un reggae puissant.
Enfin, l’album s’achève avec “Bound 2”. Sur un sample de “Bond” de Ponderosa Twins Plus One, Kanye West redevient doux comme un agneau et demande pardon pour ses erreurs. Charly Winston et sa voix de lover clôt le titre avec un “on ne quitte pas la fête sans quelqu’un à aimer“. C’est beau.
Avec Yeezus, Kanye West signe donc son album le plus agressif. Mystérieux, sombre (à la limite de l’effrayant), pointu. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas Kanye West, on ne peut pas le nier, Yeezus est vraiment bon.
Et vous, qu’avez-vous pensé de Yeezus ?
Yeezus (Def Jams) de Kanye WestSortie officielle le 18 juin