A quoi doit-on s’attendre du côté de la scène cocktail pour fin 2017/début 2018 ? À ces cinq tendances, selon les Chefs Barman de La Commune, ISTR, du Bar Botanique, ou encore du No Entry et du Glass.
Une démocratisation du cocktail en club
Le fondateur du Sherry Butt, du Syndicat et de La Commune, Sullivan Doh, était formel l’hiver dernier : “Le cocktail va plus se démocratiser en club”. C’est déjà pas mal le cas à Paris au Silencio, au Badaboum, au Montana, ou encore Chez Carmen où le Chef Barman Pierre Jon a carrément conçu une quarantaine de gins infusés différents. Et la tendance ne semble pas disparaître quand on voit naître des lieux alliant dancefloor et shaker comme Le Groom à Lyon.

Le bar à cocktails du Groom à Lyon

Le bar à cocktails du Groom à Lyon – Photo 2

Le bar à cocktails du Groom à Lyon – Photo 3

Le bar à cocktails du Groom à Lyon – Photo 4
Une ouverture vers d’autres spiritueux ?
Le gin est à la mode à Paris (et en France en général ?) et il est assez aisé de trouver le spot idéal où boire un bon Gin Tonic dans la capitale. Les consommateurs que nous sommes seraient, cependant, curieux de découvrir/goûter de nouveaux spiritueux, comme nous l’a affirmé en mai dernier Philippe Morin, Chef barman et co-fondateur d’ISTR : “Il se passe quelque chose avec le mezcal. Il existe maintenant de super produits et je vois de plus en plus de clients m’en demander”. Ce dernier reste néanmoins mesuré : “Je ne crois pas que si un grand nombre de bars à whiskies ouvraient demain à Paris, ils fonctionneraient tous”.
Le retour du pétillant
Il faut dire que les mixologues tendraient de plus en plus à utiliser ces alcools dans des sparkling cocktails, comme nous l’a décrypté Aron Farkas du Glass : “C’est très facile de rendre n’importe quel liquide pétillant et, donc, je pense qu’on va s’amuser à le faire de plus en plus”. Ce dernier ajoute : “… notamment avec les cocktails classiques comme le Old Fashioned ou le Negroni. Ça change pas mal la boisson de départ et ça la rend plus funky”. Une idée partagée par Jérémy Brun, bartender au No Entry : “Notre rôle est de montrer au client qu’on peut infuser des alcools et retwister un spiritueux avec un produit pétillant maison”.

Le cocktail pétillant et fumant “Emilia Romagna” du No Entry
Le fait maison : plus que jamais
Pourquoi préciser maison ? Parce que le jeune barman du speakeasy du Pink Mamma pense qu’il est indispensable de faire soi-même ses ingrédients comme sa propre ginger beer. Un phénomène qui n’est pas nouveau, nous l’a rappelé Clément Emery, Chef Barman du Bar Botaniste du Shangri-La : “Je pense qu’on va continuer dans cette recherche de fraîcheur, du fait maison”.
Le “consommer responsable”
Cet amateur de plantes et de nature en général précise cependant sa pensée : “… mais du fait maison qui a du sens et qui passera par le fait de travailler sur du local, des alcools français, des liqueurs oubliées. Il y a un vrai regain par rapport à ça, je le sens !” On ne le souhaite que trop peu…
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.