Nouveau venu dans la presse consacrée à la mixologie, le magazine MIXO 250 a pour ambition d’ouvrir les portes de cet univers aux novices.
À l’instar de Villa Schweppes, le magazine MIXO 250 s’est lancé le challenge de “référencer les meilleures adresses à cocktails de Paris et Province”, à travers ses 150 pages riches d’infos et de découvertes sur l’univers de la mixologie.
Avant de découvrir ce que nous réserve le magazine, nous avons posé quelques questions à Cécile Fortis et Gaylor Olivier, nos confrères version papier…
L’intérêt des Français pour les cocktails renaît visiblement depuis quelques années : l’avenir est donc radieux ?
Gaylor Olivier : Il aura fallu pratiquement une dizaine d’années à cette tendance pour s’implanter réellement ici et connaître aujourd’hui une sorte d’apogée. À Paris, les choses devraient néanmoins se tasser un peu. On arrive quand même à une saturation, où la concentration en certains points de la capitale devient presque néfaste en terme de monoactivité. Je pense ici à la rue Frochot en particulier. D’où des ouvertures bienvenues, comme le Tiger, Le Solera ou bientôt la Commune dans des quartiers abandonnés par ce renouveau cocktail. Mais c’est surtout en dehors de Paris que les choses vont vraiment bouger dans un futur proche.
Paris s’est enfin refait une place dans le monde de la mixologie, qu’en est-il des autres villes françaises ?
Cécile Fortis : La scène cocktail française ne se limite pas à Paris : elle est en mouvement partout en France. Lyon, par exemple, où Marc Bonneton a ouvert son premier bar à cocktails en 2006, mais aussi Montpellier, où Julien Escot a inauguré le Papa Doble en 2009, comptent de nombreuses adresses de qualité et n’ont rien à envier à la capitale. Si des villes comme Bordeaux ou Toulouse étaient un peu en retard, ce n’est plus le cas : aujourd’hui, on peut s’y offrir de très beaux cocktails. Même chose à Lille, à Strasbourg, à Nice ou encore à Marseille. Paris peut bien sûr revendiquer l’offre la plus importante mais toutes les grandes villes françaises ont leurs bars à cocktails.
C’est surtout en dehors de Paris que les choses vont vraiment bouger dans un futur proche
Gaylor Olivier : On a facilement tendance à oublier les autres villes de France car elles sont moins médiatisées. Le voyage vaut souvent le détour. Le plus frappant dans des villes comme Lyon, Bordeaux ou Montpellier, c’est le coté détendu des bars à cocktails. L’expérience cocktail bar y est très différente de celle que l’on peut vivre à Paris, dans le très bon sens du terme.
Quels ont été les critères de votre “Top 7” ?
Cécile Fortis : Un bon bar à cocktails, ce n’est pas seulement de bons cocktails. Il est aussi question de lieu, d’accueil, d’atmosphère, de créativité… Ça ne nous semblait pas cohérent de designer “le” meilleur bar à cocktails. Après de longues discussion, nous nous sommes donc mis d’accord sur sept catégories : “Meilleure ouverture” pour Gravity, “Meilleur bar spécialisé” pour le Tiger, “Meilleur bar audacieux” pour Le Parfum, “Meilleur bar d’hôtel” pour le Park Hyatt Vendôme , “Meilleur lieu” pour le CopperBay, “Meilleure carte de bar” pour le Point Rouge et “Meilleure équipe” de bar pour Lulu White.
Gaylor Olivier : Nous testons les bars de façon anonyme pour être complètement objectif quant à la qualité du service proposé. En la matière, aller dans un bar seul est le test ultime. C’est vraiment là que vous voyez la qualité d’un bon bar et d’un bon barman. Il ne s’agit pas uniquement de déguster le meilleur cocktail de l’année. Un bar ne se résume pas à cela. Le cocktail ne représente que 20 ou 30 % des raisons pour lesquelles vous aimez finalement aller dans un bar à cocktails.
Le milk punch et le thé matcha connaîtront bientôt leur 1/4 d’heure de gloire…
Quelles tendances se profilent pour 2017 ?
Cécile Fortis : Le gin a clairement la cote actuellement. Le nombre de références disponibles sur le marché français ne cesse de s’étoffer. Le plus souvent, il s’agit de gins craft très intéressants. Il faut dire que la réglementation autour du gin est assez souple : les distillateurs peuvent laisser libre court à leur créativité. Des bars à cocktails comme le Tiger, le Bluebird et Andy Wahloo à Paris ou la Gintoneria à Bordeaux le mettent d’ailleurs à l’honneur sur leurs cartes. Et chez les cavistes, le rayon gin n’en finit pas de se développer. Du coup, le Gin Tonic fait son grand retour. L’avantage de ce cocktail, c’est qu’il est assez simple à réaliser, même pour un novice.
Gaylor Olivier : Le gin est effectivement le train que la France prend avec un ou deux wagons de retard… Les tendances ou évolutions sont finalement assez simples à deviner, il suffit d’observer ce qui se passe à l’étranger. En terme de cocktails, il y a ainsi fort à parier que le milk punch ou le thé matcha connaîtront bientôt leur quart d’heure de gloire dans l’Hexagone.

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Mixo250
Disponible en kiosque et sur www.whisky.fr
9,90 €