Spoiler : il n’existe pas.
Le temps de la transformation est venu pour L.E.J : après les dizaines de millions de vues, les centaines de concerts, la Victoire de la Musique et leur réputation qui traverse l’Atlantique, le trio se concentre sur la préparation de leur 1er album uniquement composé de chansons originales.
Croisées au Monte-Carlo Sporting Summer Festival, Lucie, Elisa et Juliette ont répondu à nos questions…
Villa Schweppes : Pour commencer, qu’on soit bien clair, va-t-on avoir droit à un Summer 2017 ?!
L.E.J : Et bien non, il n’y en aura pas cette année ! Pour la simple et bonne raison qu’on travaille sur l’album. On préfère offrir quelque chose de nouveau et différent plutôt que de refaire la même chose.
Villa Schweppes : On sent déjà la déception grandissante des fans !
L.E.J : C’est un mal pour un bien. Il y aura forcément des déçus mais il y en aurait quand même eu si on avait fait un Summer. Chaque chose a une fin !
Villa Schweppes : Si vous en aviez fait un, vous auriez mis quoi ?
L.E.J : Hmm… Rihanna, peut-être du Damso, on l’aurait peut-être fait plus hip-hop, avec les sorties de Kendrick, Jay-Z… Les Summer, c’est assez particulier, il faut que les chansons aient marché. Le code du Summer, c’est de faire kiffer les gens et de mettre des titres qu’ils connaissent. Il y aurait eu “Despacito“, c’est sûr, avec les milliards de vues qu’il y a eu ! On aurait mis du Ed Sheeran, du Nicki Minaj…
Mais, en fait, on ne s’est même pas vraiment posées la question, on n’a même pas été en vacances, on n’a pas les bons sons de plage !
Villa Schweppes : Vous vous concentrez donc sur cet album ? Ça fait un moment qu’on en entend parler…
L.E.J : Il devait sortir l’année dernière mais, avec 100 dates dans l’année et le fait d’être sur les routes non stop, on ne pouvait ni composer ni enregistrer ! Pas très pratique le violoncelle dans le tour bus ! Notre rythme est différent, maintenant : la semaine on est en studio et le week-end on fait des concerts.
Donc l’album est bel et bien prévu pour décembre, cette fois.
Villa Schweppes : Ce seront des compositions originales pour tout l’album ? Vous les avez déjà testées, on imagine…
L.E.J : Ça fait un moment qu’on joue une ou deux compo pendant nos concerts. On en a même ajouté quelques-unes depuis deux mois, pour la tournée des festivals.
Les gens sont plus à l’écoute, c’est nouveau, ils ne connaissent pas et, visiblement, ça prend bien. Sur l’album, ça sera forcément différent mais, en live, ça fonctionne bien.
Villa Schweppes : Et le public est surpris de trouver des chansons originales au milieu de toutes ces reprises ?
L.E.J : On ne sait pas si tout le monde s’en rend compte. On n’annonce pas les morceaux donc rien ne prévient que ce sont des compos originales. C’est assez fluide en tout cas.
Villa Schweppes : Comme il n’y aura pas de reprises sur cet album, à quoi doit-on s’attendre ?
L.E.J : À des textes en français, déjà ! Nos morceaux sont toujours pensés à trois, mais ils seront un peu plus produits. Il y aura quand même du violoncelle-voix mais on a eu envie d’aller plus loin, on a grandi et évolué. Ça fait deux ans maintenant, on a vécu plein de choses, on sait de quoi on a envie de parler, on sait comment on veut que ça sonne, les influences qu’on a envie de mettre dedans.
Villa Schweppes : Lesquelles ?
L.E.J : Pas mal de hip-hop, en fait, même dans les flows. On a beaucoup de textes qui s’apparentent à du rap chanté, comme quand on reprend Macklemore, par exemple.
Certaines chansons seront très chanson française, il y a même quelques influences un peu rock…
Villa Schweppes : Et écrire en français, exercice dangereux, non ?
L.E.J : Oui, et chanter en français aussi ! On écrit à quatre, avec notre manager qui est un parolier génial. C’est super de pouvoir interpréter des textes qu’on aime !
C’est aussi plus dur de mettre le français en musique que l’anglais, ça peut vite sonner cheap. D’où le choix d’avoir des sonorités plus hip-hop que chanson française, d’une certaine manière.
Villa Schweppes : On va retrouver les codes de ce qui vous a fait connaitre, ce patchwork musical ?
L.E.J : Ça l’est moins, forcément. Ce sont des chansons inédites donc on ne peut pas se lancer dans un mashup, sinon on va perdre les gens. Même nous, on se perdrait ! Ce n’est pas vraiment comparable, c’est un processus très différent, on a pensé nos chansons de façon classique : couplet-refrain. Mais les breaks et bridges seront bien là, on garde quand même cette culture.
Villa Schweppes : Quelles sont les prochaines étapes après l’été ?
L.E.J : On termine notre tournée. Il reste quelques dates, puis on espère sortir un 1er single en septembre, faire de la promo, peut-être des clips… On n’est sûres de rien !
Merci !
Pour les plus chagrins d’entre vous, on vous remet un petit Summer 2015 à réécouter pour ne pas trop déprimer :