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Madonna se dirige-t-elle vers un bel échec ?

Un visuel crypto bondage-chic, six titres offerts pour répondre aux tentatives de leaks de son dernier album et Madonna confirme que l’âge mûr est bien celui qui précède l’âge pourri.

Que l’on se foutte ou non de Madonna, son comportement de buffet à volonté face à la pop moderne fait qu’elle est toujours présente quelque part, où que vous soyez.

De la présence ou non d’Ariel Pink, de la participation de Sophie et Diplo à l’objet, de sa potentielle inclinaison à l’EDM, Madonna peut constituer une sorte de baromètre du temps présent, un réceptacle dans lequel se déverse le haut de la vague, qu’il peut être intéressant de consulter.

Ici ? Après la fuite de quelques titres annoncés comme son nouvel album, Madonna rentre dans une colère noire et riposte avec un visuel, un titre, une date de sortie et quelques morceaux sont proposés à la vente.

Resucée dance sans envergure

Au final, son single, Living For Love, regarde son propre passé avec une certaine mollesse, de la resucée dance sans envergure. Un autre titre sort du sac tout ce que l’addiction compte dans ses rangs et composent une “route de la rédemption” vaguement celtique dans ses harmonies, chose qui trainent dans le folklore américain et qui ressurgit aisément dès qu’il s’agit d’aborder la contrition et la délivrance. Ailleurs, une ballade qui ressemble à du AVICII qui chouine dans son bain…

Absence de propos et virage sans direction

D’ici pas de hooks, pas de grands risques, où est Sophie, le doux fou capable de transformer la dance vendue en CD single des 90’s en une matière très noble ? Péniblement sur Bitch I’m Madonna. Diplo, lui, se retrouve dans le très laborieux Unapolegetic Bitch où il tente de souder ses succès et réessaye un genre de Get Free comme écrit pour Rihanna.

Si Madonna affirmait que les morceaux leakés étaient des démos volées il y a longtemps, l’inachèvement se situe ici dans l’absence de propos et un virage entamé sans savoir où aller. Nous compatissons pour les fidèles de Madonna ainsi que le reste du monde qui y sera exposé dès qu’il mettra le nez dehors.