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LSD, la série de documentaires sur l’histoire des dancefloors

Des bals du XVIIIe siècle aux free parties d’aujourd’hui, en passant par les premiers clubs disco des années 50 : voici une série de documentaires dédiée à l’évolution des dancefloors et signée France Culture.

Culture et soirées ne sont pas forcément deux mondes opposés. Bien au contraire. On en a eu la preuve avec la sortie de livres sur cette thématique-là, d’ailleurs : celui dédié aux raves anglaises racontées à travers des flyers, un autre dédié aux plus belles discothèques de France, ou encore un autre qui répertorie les plus belles photos de raves. Aujourd’hui, ce n’est pas d’un livre dont on va vous parler, mais d’émissions de France Culture. L’histoire des dancefloors, ça vous parle ? Si oui, alors vous allez aimer ce qui suit.

Des bals du XVIIIe siècle aux free parties d’aujourd’hui

France culture diffuse, depuis le 25 février dernier, une série d’émissions retraçant l’histoire du dancefloor. Au total, on retrouve 4 épisodes d’environ 50 minutes chacun et animés par Perrine Kevran. Lesdits épisodes retracent l’histoire du dancefloor, des bals du XVIIIème siècle aux free parties d’aujourd’hui, en passant par les premiers clubs disco. Des moments marquants pour l’histoire de la danse et de la fête, donc, qui sont, il ne faut pas l’oublier, toujours inscrits dans un contexte social, artistique et politique.

Le premier épisode, diffusé le 25 février, est consacré aux fêtes du XVIIIe siècle et aux premiers bals publics donnés à l’Opéra de Paris au début des années 1700, jusqu’à la démocratisation des guinguettes. Des spécialistes ont également été invités durant tous les épisodes, afin de participer à l’enrichissement de l’émission. Dans le cas du premier épisode, précisément, ce sont l’historienne de la danse Elisabeth Claire et Mathias Auclair, conservateur à la bibliothèque nationale de de l’Opéra de Paris, qui ont traités des évolutions de la danse.

Le second épisode, avec comme spéciale guest Régine la reine de la nuit, nous raconte l’époque des premières boites de nuit lors de la période de la libération.

L’épisode suivant se concentre sur l’apparition du disco, mais aussi de la figure de DJ, avec notamment Didier Lestrade, fondateur d’Act Up.

Enfin, le dernier volet, lui aussi déjà disponible, parle de la crise des discothèques dans les années 90 et de la naissance des premières free parties. Parmi les invités de cet ultime épisode, on retrouve Aladdin Charni fondateur du Péripate et du Freegan Pony.

Mais au final, qu’entend-on par l’évolution des dancefloors ?

L'arrivée de la techno marque une façon alternative de faire la fête, avec tous, pour tous

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La popularisation des dancefloors

Hiver 1715. Le premier bal public en France est né. Par bal public, il faut entendre bal pour public fortuné. C’est le bal de l’Opéra de Paris, autorisé par le régent. Il va devenir un événement légendaire jusqu’à la fin des années 20. À noter tout de même qu’au départ, les bals étaient avant tout une affaire d’argent plus qu’une affaire de divertissement ou de libération. En effet, l’idée était de renflouer les caisses de l’Opéra de Paris, comme nous l’explique Mathias Auclair, invité du premier épisode de LSD.

Et puis, au fil des épisodes, un élément nous frappe : c’est la popularisation des dancefloors. En effet, si le premier bal n’est destiné qu’aux plus aisés, il n’en est rien de nos free parties actuelles, bien au contraire, comme l’explique si bien Guillaume Kosmicki dans le dernier épisode de la série : “La House Nation, c’est l’idée que se retrouveront dans ces événements tous les individus, quel que soit leur appartenance sociale, leur niveau d’études, leur couleur de peau ou leurs moyens financiers. C’est la musique qui compte avant tout. C’est être ensemble. C’est l’idée d’une collectivité techno”.

On voit alors très bien dans quel sens ont évolué les dancefloors. De lieu où il faut être vu à élément libérateur pour la plupart de la jeunesse du XXe siècle. Le dancefloor est devenu avant tout un lieu d’expression et d’ouverture sur le monde. Il ne s’agit plus d’une affaire d’argent réservée aux membres des classes sociales élevées. Et on en très fiers. À quand la reconnaissance de la techno comme élément culturel à part entière ?

La série d’émission LSD dédiée à l’histoire des dancefloors est disponible ici.