En période de déprime nationale (et encore, on ne devrait pas trop se plaindre, vu le soleil qui règne actuellement), quoi de mieux qu’une bonne grosse pluie de paillettes ?
Avec la sortie mercredi dernier du dernier film de Steven Soderbergh, “Liberace”, qui retrace la vie et les aventures amoureuses de l’entertainer américain du même nom, on constate le grand retour sur les écrans du costume à paillettes. Une tendance confirmée par les tenues argentées revêtues par les Daft Punk, Pharrell Williams et Nile Rodgers dans le clip de “Lose Yourself to Dance”. La glitter est partout.
Il faut dire que le début du vingt-et-unième siècle n’était pas très drôle, tout en noir, en petit pantalon serré et en veste perfecto. Pas de grand risque pris dans les tenues de scène : on tournait autour du blanc, du beige, du bleu marine. Que du boring. Les artistes achetaient leurs jeans et leurs t-shirts déjà troués ou tachés, tout cela dans une effluve “je m’en foutiste” finalement assez maitrisée, et qui en cassait tout le charme.
Aujourd’hui, un peu comme le fait Nicolas Ullmann, on croise les doigts pour un retour sur scène et dans le monde de la nuit de la paillette et des costumes bien taillés. On rêve du vrai entertainer un peu old school avec un univers véritablement scintillant. De la classe avec des petites touches de kitsch mais qui arrive tout de même à nous vendre du rêve.
Il est vrai qu’en période un peu morose, quoi de mieux qu’un artiste bien coiffé et ultra maquillé, comme dans les grandes années du Glam Rock et du “Ziggy Stardust” de David Bowie, vêtu d’un costume de 15 kilos étincelant (souvenez-vous d’Elvis) et devant des décors qui feraient passer Disneyland pour le temple du minimalisme.
On espère que la paillette va aussi contaminer les dancefloors et la rue, dont les dresscodes noirs commence un peu à nous déprimer… Allez, on croise les doigts. On y croit.