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Lilly Wood and the Prick, l’organique et l’électro

En pleine tournée pour leur troisième album “Shadows”, Nili Hadida et et Benjamin Cotto du goupe Lilly Wood and Prick ont pris le temps de répondre à nos questions. De l’enregistrement au Mali aux cocktails de l’Hôtel Raphael en passant par Frédéric Chopin, on vous en dit plus sur ce duo, et l’aventure à la fois humaine et musicale que représente ce dernier album.

La Villa Schweppes : Vous êtes actuellement en tournée pour votre troisième album. Première question sur la première partie, pourquoi avoir choisi la voix douce d’Ana Zimmer ?

Nili : On a tendance à choisir des gens qu’on aime bien pour nos premières parties. Ana est dans le même Label que nous, du coup, on fait un peu partie de la même famille musicale. On préfère avoir une ambiance familiale, surtout dans les loges, etc…D’ailleurs, nous avons seulement choisi deux groupes : Hollydays et Ana.

C’est toujours particulier quand on joue à Paris parce qu’on est un peu à domicile

VS : Comment se passe ce retour sur scène avec de nouvelles chansons ?

Benjamin : Lors de nos derniers concerts à la Cigale (les 15 et 16 décembre derniers), les gens étaient contents et nous aussi. On a essayé de jouer un maximum de titres sur scène par rapport à cet album “plus électronique”. On a dû beaucoup travailler sur la préparation de cette tournée. Il y a beaucoup de pads, de choses différentes…

Nili : Oui, on a pris des risques. C’est difficile de traduire ce qui est sur l’album en live, surtout quand on n’a pas de grande expérience de la musique électronique comme nous. Aujourd’hui, il y a plein de groupes qui prennent le parti de jouer avec des séquences, c’est-à-dire avec un ordinateur qui envoie beaucoup de musiques et de chanter par-dessus. Nous, on a pris le pari de tout jouer ! Alors oui, on était contents que les gens soient au rendez-vous, c’est toujours particulier quand on joue à Paris parce qu’on est un peu à domicile. Cela nous fait très plaisir de retrouver ce public, et je pense que c’est réciproque.

VS : Nili, par exemple, on te voit avec un sampler sur scène, pourquoi ?

Nili : J’enregistre ma voix en live et je la renvoie tout de suite. En fait, sur cet album, il y a plein de coeurs, que je chante moi-même. Je n’avais pas envie que les garçons le fassent à ma place et je ne voulais pas non plus avoir plein de voix tout droit sorties d’un ordinateur. Je me suis dit, “je vais chanter mes propres coeurs et les rebalancer en direct !”.

Benjamin : En fait, ce troisième album a beaucoup de détails. On a voulu garder ces détails sur le live et être le plus proche de notre album. On n’a pas voulu faire les choses à moitié, ou que cela ressemble un peu, on a essayé de retranscrire au maximum notre univers et ce qu’on a pu faire au Mali.

On a fait deux albums où on camouflait un peu nos lacunes et là on en a fait des forces !

VS : Justement, avec cet album, on sent un véritable renouveau. On a même l’impression que vous avez pris un tournant électro ?

Nili : L’album reste organique, il n’est pas totalement électronique. Il a juste un peu plus d’éléments électroniques. Mais ces éléments sont simplement plus maîtrisés qu’avant. Car oui, on a toujours eu des boites à rythmes, des synthés… Pour cet album, on a bossé avec un réalisateur, Dave Okumu, qui a une approche plus électronique des choses. Alors oui, c’est plus assumé et cela s’entend plus. Mais il y a toujours deux guitares sur scène, une batterie, des synthés… C’est simplement plus moderne, plus expérimental par rapport à ce qu’on a fait dans le passé. Au lieu de lisser, on a foncé dans le mur avec nos défauts, on a fait deux albums où l’on camouflait un peu nos lacunes et là on en a fait des forces !

Benjamin : oui, c’est plus hybride en fait. Il y a le côté organique du Mali et la touche plus électro de Dave Okumu.

La dernière semaine, on a même été obligés de changer de studio. C’est Salif Keita qui nous a prêté son studio.

VS : Pourquoi avoir choisi le Mali pour enregistrer ce nouvel album ?

Nili : Tout d’abord, on aime la musique africaine. Puis on ne voulait pas répéter la même chose que les deux premiers albums. Du coup, on a voulu se mettre en danger et se confronter à d’autres choses et voir d’autres choses. On a la chance grâce à notre métier de pouvoir faire de la musique où l’on veut. Pour être honnête, on y a été un peu à l’aveugle. Tout s’est passé du jour au lendemain. On avait rien écrit, on est parti que tous les deux avec un ingénieur son. Ce n’était vraiment pas dans des conditions habituelles. On est resté un mois en huit clos tous les trois. La plupart du matériels de notre studio d’enregistrement n’avaient pas bougé de 30 ans. Il n’y avait pas d’ordinateur, on a amené notre propre console de mixage. La dernière semaine, on a même été obligés de changer de studio. C’est Salif Keita qui nous a prêté le sien. On a eu beaucoup de chance !

VS : La totalité de l’album a été enregistrée au Mali ?

Nili : Oui, on a tout composé et enregistré sur place. C’était une véritable aventure, qui nous a fait souffrir certes, mais qui nous a aussi permis de produire et écrire plein de choses. On a bossé tous les jours du matin au soir sans prendre de jour off. C’était assez dur… Quand on est rentré, on a eu la chance de faire une tournée à l’internationale, cela nous a permis “de digérer” en quelques sortes tout ce que l’on avait fait en Afrique. C’était lourd, aussi bien humainement que musicalement, on a eu une petite année pour digérer… Quand on s’y est remis, on avait pris assez de recul pour finir l’album.

VS : Grâce à cette aventure malienne, vous avez eu l’occasion de découvrir des musiques ou des groupes qui ne connaissiez pas?

Nili : Quand on était en repérage, il y a deux ans, on a eu l’occasion de voir un groupe qui s’appelle “Songhoy Blues”. C’est un groupe originaire de Tombouctou qui nous a beaucoup marqués, des rythmes à la fois rock et africain, presque hypnotisants.

Benjamin : Sur l’album, on a d’ailleurs fait jouer des percussionnistes et des choristes d’origine malienne que l’on a rencontrés sur place pendant le repérage.

VS : Le Mali est un pays en plein conflit, vous avez senti des tensions au moment de l’enregistrement ?

Nili : Non pas vraiment, par contre, le Mali est le cinquième pays le plus pauvre du monde, et c’est quelque chose que j’ai vraiment ressenti. Cela m’a brisé le coeur, je ne m’en remettrai jamais…

VS : Pourquoi avoir choisi ce nom d’album “Shadows” ?

Nili : C’est lié au premier morceau intitulé “Shadows” que l’on a sorti avant même celle de l’album. Avec Ben, on a décidé que c’était le morceau qui représentait le plus l’album. C’est surtout le premier morceau qu’on a produit avec Dave Okumu, qui a réalisé l’album en totalité. Quand il nous a envoyé sa version produite de “Shadows”, c’est la première fois qu’on a entrevu ce à quoi notre album allait ressembler. Du coup, on a un petit faible pour ce morceau.

VS : Chez Villa Schweppes, on parle beaucoup de la vie nocturne, et justement, après un concert comme celui de la Cigale, que faites-vous ?

Nili : Ce soir-là, on a été boire un verre au bar La Fourmi, on s’est incrustés à l’after de “Because” à la Boule noire , et puis on est allés au Baron . Je suis partie assez rapidement mais Ben sort plus que moi, et il a continué.

Benjamin : Oui, j’ai fini la soirée chez un ami. En général pendant la tournée, on fait un peu moins la fête. Mais après un concert, on a toujours besoin de décompresser. C’est difficile de rester tout seul dans sa loge, on a besoin de chercher encore le contact…

VS : Quel est le lieu le plus insolite où vous avez joué à Paris ?

Nili : Il y a deux ans quand on a eu l’occasion de faire un concert sur le deuxième étage de la Tour Eiffel. C’est assez dingue de jouer puis de voir la Tour Eiffel scintiller d’un seul coup !

J’irais bien boire un verre avec Frédéric Chopin

VS : Pour parler un peu de vos inspirations, si un jour, vous deviez aller boire un verre avec un artiste (mort ou vivant) qui inviteriez-vous ?

Nili : J’irais bien boire un verre avec Frédéric Chopin. Je ferais un pique-nique bien alcoolisé dans les bois de Vincennes sur un plaid avec lui !

Benjamin : Avec Gainsbourg. Je lui proposerais d’aller dans l’hôtel Raphael, où il est resté à la fin de sa vie. Il y a même un cocktail qui porte son nom !

En ce début d’année, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?

Nili et Benjamin : De remplir le Zénith de Paris !

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