Christophe est un grand spécialiste du synthétiseur. Le son, c’est son obsession. Tour d’horizons des merveilles que renferme son appartement.
Sur les synthétiseurs: “Je tends vers des choses auxquelles je ne peux résister. Le tout est de savoir ce qu’on veut, de se connaître par rapport au machines…. Ça ne s’explique pas. C’est comme en amour, ça marche, ou ça ne marche pas.”
L’Arp Odyssey
En 1973, Christophe s’équipe pour la première fois d’un synthétiseur de la trempe de l’Arp Odyssey 1. Depuis qu’il a boulversé son art, il ne l’a plus quitté. Ce synthé américain est même devenu son outil fétiche. “Je me sers de ce dernier non pas pour un jeu soliste, mais plus pour créer des “fantômes de son”. J’expérimente dessus. Il me faut cette base, sinon, je vais éliminer ce petit savoir que je développe…” explique Christophe. Cette base de travail, il la partage avec des groupes comme Tangerine Dream, Rebotini, Klaus Schulze ou encore les Chemical Brothers. Il lui dédiera d’ailleurs le morceau “Harp Odyssey” dans l’album de maquettes Les Paradis Retrouvés.
Le Sequencial Circuit Prophet VS
Voici un synthétiseur tout à fait particulier que Christophe affectionne : muni d’un espèce de joystick, cette machine propose une utilisation un peu plus physique. Cet outil là, il le partage avec son dernier “maître”, Trent Reznor, le leader de Nine Inch Nails, mais pas que : Kraftwerk, évidemment, mais aussi Depeche Mode ou encore l’immense compositeur de bandes-sons John Carpenter. Du solide.
Le Memory Moog
Le Memory Moog trône haut dans le panthéon des synthétiseurs. Parmi celles qui ont marqué l’histoire, la marque Moog fut l’une des plus charismatiques. Et ce modèle, avec ses capacités de modulations uniques au monde, en est l’un des plus grands produits. Elle peut jouer plusieurs notes à la fois, même si cette machine conçue à l’aube des 80’s a un grain harmonique très particulier, plutôt proche de son prédécesseur mythique, le Minimoog. Mais Christophe résume ça plus simplement : “Avec l’Odyssey, c’est mon préféré”.
La Monomachine et le Roland Jupiter
Cette fois ci, c’est un synthétiseur suédois et très rare que Christophe possède. S’il ne nous a pas précisé le modèle – il était tard – il nous a expliqué qu’il se sentait un peu mal à l’aise : “J’ai une Monomachine suédoise, produite à très peu d’exemplaires, mais je m’en veut de l’avoir. Parce qu’elle est rangée dans sa boite : je n’ai pas le temps de m’y plonger entièrement”. Cette bête là semble en effet plutôt revêche et particulièrement riche en menus complexes. On sent les heures de travail nécessaires à sa bonne maîtrise. De même, il possède un Roland Jupiter 8 : “Ce Jupiter, je vais le remettre dans son carton et l’expédier vers un site quelconque pour le vendre, voilà. Je remettrais mon Memory Moog, il est mieux. Mais je voulais toucher à une nouvelle texture.”
L’OP1 de Teenage Enginering
L’OP1 quand à lui est bien plus récent : ce petit synthétiseur japonais à été développé par un jeune homme qui avait de la suite dans les idées : il a tout simplement créé un véritable choc dans le monde de la synthèse sonore, remettant en cause toutes les technologies précédentes pour inventer la sienne : “une technologie qui m’a donné à réfléchir, c’est L’OP1. Moi qui suis curieux et qui regarde toutes les démonstrations sur le web, c’est passionnant. C’est toujours en anglais, d’ailleurs, et ça me fait chier. Mais cette machine-là, c’est vraiment quelque chose de nouveau.”