Christophe a une culture musicale rare, même parmi les musiciens. Mais il a ses “classiques”, pierres fondatrices de la musique qu’il joue aujourd’hui.
Trent Reznor
Actuellement, Christophe ne jure que par Trent Reznor, le leader de Nine Inch Nails. L’artiste est fan de musique industrielle et trouve chez l’Américain de quoi satisfaire son appétit pour le travail du son. “Reznor, je l’aime particulièrement depuis son virage électronique, nous explique-t-il. Je “vis” dans son album, mais c’est mon opposé. C’est un vrai instrumentiste, pianiste, technicien très doué. Il peut jouer de tous les instruments, comme moi. Mais pas du tout de la même manière. Le point de rencontre, c’est la création de la matière sonore.“
Alan Vega & Martin Rev
C’est bien connu, le dernier des Bevilacqua a toujours été profondément marqué par les deux génies de Suicide. Dans les années 70, ils avaient inventé une musique électronique radicale, violente mais savamment maîtrisée et produite. Aujourd’hui, Christophe est très ami avec Martin Rev et Alan Vega. “Comme j’aime la musique, j’aime être bouleversé par des gens. C’est toujours le cas quand j’écoute “Cheree”. J’ai habité avec Martin Rev pendant un mois, dans les années 95. Donc voilà. Alan est tout le temps présent pour moi. C’est un de mes vrais classiques“.
Lightnin’ Hopkins
Plus de 85 disques au compteur, et pourtant, Lightnin’ Hopkins reste considéré comme un outsider dans le panthéon du blues. Pourtant, Christophe lui voue un respect sans bornes, pour sa capacité émotionnelle unique : “Le blues, ça m’a marqué parce qu’en tournant autour des mêmes accords, du même sons, des même guitares, les mecs arrivent quand même à être tous différents ! Lightin’ Hopkins n’a pas du tout le même feeling que John Lee Hooker, par exemple. Hopkins, c’est vraiment inspirant“.
“Si on n’aime pas Elvis, je ne comprends pas”.
Elvis Presley
Ça semble bête à dire aujourd’hui, mais en réalité, les icônes du rock se sont renouvelées, Cobain a remplacé Elvis dans le coeur des jeunes rockeurs. Mais il reste pourtant la figure fondatrice du rock mondial, considéré par de nombreux grands artistes comme une pierre angulaire de leur culture. C’était le cas, par exemple, de Daniel Darc, mais aussi Christophe. D’ailleurs, ses mots pour lui sont d’une efficacité qui ne laisse planer aucun doute : “Si on n’aime pas Elvis, je ne comprend pas“. Tout simplement.
Lou Reed
Si Lou Reed est décédé l’an dernier, il reste bien vivant dans le coeur de Christophe. Le leader du Velvet Underground est l’une des figures emblématique de la culture psychédélique. Plus encore, il a su mêler exigence artistique et succès populaire, ce qui explique sans aucun doute la fascination que peut avoir Christophe pour lui. “Le grand Lou Reed, il ne m’a jamais lâché. Comme tous mes classiques, je l’écoute très régulièrement“.
The Irrepressibles
“En cinq ans, j’ai découvert deux groupes. Reznor depuis son virage électronique et The Irrepressibles. J’aime la musique qui me met la claque“. Ici, ce n’est plus la force d’une batterie ou le talent d’un guitariste qui entraîne Christophe, mais bel et bien la puissance d’ambiance, le travail de la “matière-son”. D’ailleurs, cette découverte n’est peut être pas étrangère à l’obsession nouvelle de Christophe pour le piano. Ce groupe mené par Jamie McDermott a une touche unique et émotive, une composition brillante, et, surtout, une production brillante.