Malgré une pochette odieuse, les deux premiers extraits du nouvel album des Dead Weather montrent que c’est bien dans ce groupe que Jack White, Alison Mosshart et Dean Fertita sont aujourd’hui les plus pertinents.
Triste constat : il devient presque rare aujourd’hui de voir des groupes de rock aussi exposés que les Dead Weather réussir à enchaîner 2 morceaux de qualité. Le groupe fondé notamment par le magnat de Third Man Records, la chanteuse des Kills et le guitariste des Queens of The Stone Age vient de rappeller sa stature au monde : il score avec une paire de tracks aussi denses qu’agressives.
Alors que le guitar-hero moderne à la tête dans le business plus que dans le studio et que les Kills sont silencieux depuis 2011, on ne peut s’empêcher de ressentir dans ses morceaux la décharge créative d’artistes qui ont encore beaucoup de hargne à livrer. Charme des Wheater, la prod est toujours aussi racée. Batterie en cendre, guitares surmixées, voix ultra filtrées : la signature du groupe tient le cap des disques et des albums.
On a hâte d’en entendre plus. Mais ces deux premiers assauts montrent que, plus que des très en vogue Tame Impala, c’est peut-être de ces dinosaures des années 00 que sortira la plus grosse secousse de l’année à ce niveau de jeu.
