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Le Serment d’Alcazar par WATO !

60 tonnes de sable, un chameau, un dromadaire, un orchestre philharmonique, 2000 Lawrence d’Arabie et presque autant de danseuses du ventre : c’était le Serment d’Alcazar, le dernier oasis de WATO dans le 18eme.

Si l’on en juge par les intarissables et grondantes files prenant racines, sous la pluie, à l’entrée, We Are The Oracle, commence à connaitre suffisamment de succès pour en devenir la victime. C’est-à-dire qu’à organiser des ribouldingues dans une piscine classée monument historique ou un bunker, cette agence donne au Parisien de quoi malmener sa petite routine nocturne. Et la petite routine nocturne, plus d’un Parisien souhaite la passer à tabac.

Une fois le lieu intégré, les clameurs et les impatiences diverses s’évanouissaient à la vue du dromadaire qui tenait l’entrée. Oui, comme quoi, ça ne tient qu’à peu de choses mais rares sont ceux capables d’imaginer l’effet apaisant d’un dromadaire. L’effet dromadaire estompé, c’est une sorte de techno du désert qui semblait investir le corps de tous les noceurs. Il n’est pas 20h, la nuit peine à tomber et pourtant une fièvre s’est déjà propagée. Un feu alimenté en permanence par un DJ en intérieur ainsi qu’un autre dans le Village Berbère, petit camp outdoor où l’on pouvait obtenir tatouages au henné comme du tajine ou des accessoires. Moins immersif qu’à son habitude, WATO tente de conserver son thème – “Lawrence d’Arabie” – cohérent avec la taille des lieux. Donc ici tout tend à inspirer au désert, sauf le temps qui lui, inspire un dimanche de janvier à Quimper.

Un skatepark transformé en désert mystérieux

Résultat : la pluie transforme le sable en ciment à prise lente, obligeant les convives à rester en mouvement permanent. L’arrivée d’un orchestre philarmonique devrait-elle inquiéter le bon mouvement des foules et la transformer en masse statique ? Que nenni. L’orchestre supposé jouer la bande-son de Lawrence d’Arabie entame son concert avec… la B.O de Star Wars… Si vous avez un jour imaginé voir des milliers de personnes hurler en même temps qu’un Ensemble, la réalité vous dépasse toujours.

Peut-être fût-ce le temps, peut-être fût-ce le thème, peut-être fut-ce l’attente mais WATO parvint à cultiver ce même fil d’hystérie dans sa foule de bout en bout, parvenant une fois de plus à lui offrir un RTT depuis la réalité. On notera toutefois la présence de saris dans les déguisements, démontrant chez nos jeunes Français soit une petite lacune cinématographique, Lawrence d’Arabie ne se déroule pas à Bombay, soit une grosse lacune géographique. Mais au coeur de la nuit, tout cela n’a plus vraiment d’importance.

Le plus de la soirée : quiconque reprocherait au public parisien son apathie aurait dû se rendre sur place. Il fût un des grands acteurs de la soirée.

Le moins : étant donné le torrent de doléances que WATO a pris en travers du collier concernant les heures d’attente, on soulignera un souci d’organisation de ce côté.