Comment rendre le Covid-19 moins sinistre ? En musique, bien sûr ! Markus J. Buehler, un professeur au MIT a modélisé le virus en musique au moyen d'un algorithme. Résultat : 1h50 d'enregistrement qui aide à mieux comprendre la structure du virus... et qui s'apparente fortement à une oeuvre de Björk ou de Four Tet.
La musique créé des communautés, la musique rassemble les foules, la musique apaise l'anxiété... Et aujourd'hui, la musique permettrait de mieux appréhender la structure d'un virus. C'est que défend la thèse de Markus J. Buehler, scientifique anglais et professeur d'ingénierie au MIT, qui s'est penché sur le cas du Covid-19. "Nous ne pouvons pas voir les protéines puisqu'elles sont nanoscopiques", explique le scientifique avant d'ajouter : "En revanche, la science nous permet de les rendre audibles". Et le rendu risque de plaire fortement aux fans de Björk, et plus particulièrement de l'ère Biophilia...
Grâce à un algorithme complexe, Markus J. Buehler a réussi à produire un morceau de près de deux heures qui modélise la structure génétique du virus. Intitulé "Viral Counterpoint of the Coronavirus Spike Protein (2019-nCoV)", ledit morceau est décrit comme "une oeuvre musicale qui nous enseigne quelque chose sur les liens étroits entre la beauté de la vie et la mort".
Mais comment ? Le scientifique a rassemblé un koto japonais à 13 cordes, des cloches et des flûtes et, à partir de là, le mouvement de chaque acide aminé était représenté par une note différente. De cette manière, la vibration moléculaire est représentée par des mélodies changeantes qui représentent la géométrie hiérarchique de la protéine du coronavirus. Il fallait y penser...