Moitié cocktails, moitié bières artisanales : c’est la carte toute simple qu’Hugo Gent propose dans son tout nouvel établissement, rue Jean-Pierre-Timbaud.
La première réalisation parisienne du Corse se distingue déjà sur cette artère du 11ème en pleine mutation : dans ce petit espace d’à peine 30 m² règne une ambiance intimiste et feutrée, à la déco bien pensée par Hugo lui-même, qui, veillant sur tous les détails, a su donner au lieu une vibe de bar de quartier amélioré, investi lors de notre visite par un public composé à 50/50 de curieux et d’habitués.
On prend donc place autour du bar où le mixologue officie chaque soir, ou dans le lounge à l’arrière de la pièce. On y va d’un des cocktails de la maison : le très diplomatique “Russian Guy in Sicily” fait dialoguer vodka, Apérol et orgeat (fait maison, comme les tranches de citron candi) avec doigté, tandis que le gingembre frais d’un “Moscow Mule“ sur glace concassée donne un coup de fouet à la grisaille hivernale. Ailleurs, des notes de basilic, de rhubarbe et de grenadine agrémentent des créations à base de mezcal, d’absinthe et de cognac, en plus des plus classiques gins, rhums et vodkas de haute volée. On y détecte chaque fois la passion du patron qui effectue, chaque année, sa “World Tour des bars à cocktails”.

Un cocktail du Fifty Fifty
Les amateurs de bières artisanales ne seront pas en reste : sur l’ardoise se côtoient des bières en fût recherchées comme la stout à la châtaigne bio de la brasserie Corse Ribella, en exclusivité parisienne, en plus d’une sélection de bouteilles locales et internationales.
On agrémente le tout des tapas du jour, tandis que la bande sonore zig-zague avec aisance entre classic rock, funk et Alanis Morissette. Les mercredis, on profite des soirées acoustiques en scène ouverte.
Un numéro d’équilibriste parfaitement réussi.
Le Fifty Fifty74 rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 ParisOuvert du mardi au samedi, de 18h à 2hLe site internet du Fifty FiftyLa page Facebook du Fifty FiftyL’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
Jean-François Beaulieu