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Le Parler Breton

Breton était il y a quelques jours en concert à la Gaité Lyrique. Ce groupe anglais, qui travaille autant ses mélodies électro aux touches pop que les projections vidéos pendant ses concerts, matérialise la définition d’artiste multi-médias. Installés à Londres dans une ancienne banque désaffectée, leur Lab, le groupe

Breton était il y a quelques jours en concert à la Gaité Lyrique. Ce groupe anglais, qui travaille autant ses mélodies électro aux touches pop que les projections vidéos pendant ses concerts, matérialise la définition d’artiste multi-médias. Installés à Londres dans une ancienne banque désaffectée, leur Lab, le groupe travaille ses productions en faisant le lien entre tous les arts. Bref, Breton est à découvrir aujourd’hui sur Onvillanuit avec l’interview de son leader, Roman Rappak, demain dans toute la France, et en novembre au Pitchfork Festival !


Etait-ce la première fois que vous jouiez à Paris ? Comment s’est passé le concert ?

On adore jouer à Paris ! Notre premier concert en France était aussi à la Gaité Lyrique, c’était très cool d’être retour un an après. Le public était très énergique, furieux, il avait vraiment l’air d’apprécier ! Quand tu joues autre part en France, on dit que le public est reservé et est assez silencieux, mais je trouve que ce show nous a vraiment prouvé le contraire.

Vous avez donc joué à la Gaité Lyrique, qui a été conçue avec le multimédia : pouvez vous nous parler de l’influence de ce dernier sur votre travail ?

L’humain a toujours été attiré par les nouveaux sons et les nouvelles techniques, et les deux dernières années ont provoqué une véritable métamorphose dans la façon de travailler des artistes. Nous aimons beaucoup utiliser différents médias, de la même raison que nous aimons travailler avec différents sons et différentes musiques. Il y a des choses que l’on peut dire avec une photographie et qui seront impossible à rentranscrire en chanson, comme il y a certains sentiments qui passent parfaitement sur du hip hop et que l’on ne peut convertir à l’électronique.

Comment a débuté l’aventure Breton ?

On a commencé à faire des courts-métrages et des bandes-sons bizarres pour les accompagner. Quand on les projetait, on en profitait pour jouer la musique en live. Les gens ont commencé à nous demander les enregistrements, et puis on a fait de plus grosses dates, et les labels ont commencé à nous approcher jusqu’à ce que cela débouche sur l’album.

Avez-vous choisi votre nom à cause d’André Breton ?

Oui.

Est-ce que votre groupe peut-être qualifié de Surréaliste ?

S’appeler Breton n’implique pas qu’on se sente Surréaliste, mais un tas de choses nous ont rapproché de lui et de ce mouvement quand on a commencé Breton. Le fait qu’il faisait partie d’un collectif d’artistes multi-disciplinaires était le plus évident, mais aussi l’envie qui les animait de se détacher des conventions traditionnelles de la créativité. Ils faisaient confiance à la chance ou à l’accident, et on essaie nous aussi, que tout soit aussi instinctif que possible, et ne viennent pas de la routine, ou de la manière dont tu conçois de faire les chansons ou les films.

Quelles sont vos principales influences ?

David Byrne, Nigel Godrich, Walter Murch, le cinéaste Ken Loach, Damon Albarn (ex-Blur et Gorillaz) et Beck.


Vous avez monté un Breton Lab. Pouvez vous nous l’expliquer ?

C’est un endroit où l’on peut expérimenter n’importe lesquelles de nos idées, et les voir s’entre-choquer entre elles. C’est un peu comme le grand collisionneur de hadrons du CERN, sans les atomes, mais avec des synthétiseurs et des caméras.

Quel est votre meilleur souvenir de concert ?

Paris est un bon souvenir, puisque nous avons joué face à environ 750 amis, mais nous étions il y a deux semaines à Montréal et c’était complètement fou. Cet album parfois s’apparente à un journal intime, alors quand on voit les gens comme au Canada connaitre les paroles et chanter avec nous, c’est une expérience très émouvante.

Quelle est la nuit de vos rêves ?

Je crois que c’est un souvenir qui ne sera partagé qu’entre moi et une certaine personne…

Quel est votre poison ?

Dan et Adam aiment le tabac à rouler, j’ai une préférence pour le whisky… et Ian pour les vélos.

Qu’est ce que vous écoutez actuellement ?

Disclosure et XXYYXX !

Propos recueillis par Marine Normand


Breton sera en concert le 17 octobre 2012 à Brest, le 18 à Rennes, le 19 à Angers, le 20 à Saint-Lô et le 3 novembre 2012 au Pitchfork Festival.

Le bandcamp de Breton