“Non désolé ça ne va pas être possible pour vous ce soir”, la phrase que l’on redoute tous d’entendre à l’entrée de notre club préféré. Tous les week-ends, on a la petite angoisse du passage devant le videur. Nous laissera t-il rentrer, sommes nous assez bien habillés… On a beau s’en plaindre, les videurs sont là pou
“Non désolé ça ne va pas être possible pour vous ce soir”, la phrase que l’on redoute tous d’entendre à l’entrée de notre club préféré. Tous les week-ends, on a la petite angoisse du passage devant le videur. Nous laissera t-il rentrer, sommes nous assez bien habillés… On a beau s’en plaindre, les videurs sont là pour nous ! C’est un métier difficile qui demande beaucoup de maîtrise de soi.
Eh oui lorsque l’on est une fille, on ressent beaucoup moins cette peur du videur. On sait que quoiqu’il arrive, il nous laissera rentrer. Au pire, un petit sourire, un décolleté un peu plongeant et le tour est joué. C’est vrai, ce n’est pas juste mais c’est comme ça. Pour les garçons c’est une autre histoire. Il faut venir accompagner (de filles!) et montrer patte blanche. Le moindre mot plus haut que l’autre et c’est le retour à la maison. Pourquoi tant de haine ?
Le problème c’est que bien souvent les garçons arrivent en boîte dans un état qui peut sembler douteux (oui bon les filles aussi c’est vrai) et du coup il leur est très difficile de ne pas se faire remarquer. Le videur est là pour repérer les perturbateurs, ceux qui seraient susceptibles de flanquer un coup de poing dans la figure d’un serveur qui aurait oublier de leur donner une paille !
Il est donc avant tout physionomiste. Il doit faire rentrer une clientèle adaptée à l’ambiance et à la renommée du club. Ne rentre pas au Baron qui veut par exemple! Pour obtenir le précieux sésame, le client doit séduire son oeil. Ce n’est plus comme au temps du Palace où jetsetteur et Monsieur Tout le Monde trinquaient ensemble. Le videur décide si votre tenue correspond à l’image du club. Il doit aussi faire preuve de patience. Vous vous imaginez devoir parler toute une soirée avec des inconnus énervés qui ne pense qu’à se déchaîner sur le dance-floor ?
Il doit aussi être impartial et savoir prendre des décisions le plus rapidement possible. Bon en réalité, on sait que bien souvent, quand une bagarre éclate, le videur ne fait pas de différence entre le bourreau et la victime. Tout le monde est raccompagné vers la sortie et au revoir (ou plutôt adieu) !
Enfin, le videur doit avoir des notions de self défense ou pratiquer un sport de combat. On ne lui demande pas d’être Mike Tyson non plus mais il doit être capable de maîtriser les perturbateurs. Vous comprenez maintenant pourquoi on ne voit jamais de demi portions à l’entrée des clubs…
Mais l’essentiel, c’est de rester soi-même… Parole de videur !
Mathilde Kichenama