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Le discret Jai Paul

BTSTU de Jai Paul

Si un artiste sait cultiver le mystère, c’est bien Jai Paul. Ce musicien britannique, signé sur le label XL Recordings ne laisse rien fuiter. Enfin presque : son premier album s’est retrouvé sur internet en avril dernier…

Si un artiste sait cultiver le mystère, c’est bien Jai Paul. Ce musicien britannique, signé sur le label XL Recordings ne laisse rien fuiter. Enfin presque : son premier album s’est retrouvé sur internet en avril dernier…

On ne sait pas grand chose sur Jai Paul. Originaire de Rayners Lane, il est signé en 2010 sur le label XL Recordings (label entre autres d’Adele, King Krule ou Basement Jaxx, rien que ça), sur la seule écoute de la maquette de “BTSTU”, son premier morceau. Cette maquette sort en 2011, éditée par le label. Gros succès indé, les radios jouent le morceau en boucle, et saluent la production avant-gardiste du morceau, jouant sur les interférences, et les niveaux de son et de voix.

Les grosses stars du hip-hop sentent le bon plan. On retrouve des samples de ce morceau sur les titres “End of Time” de Beyoncé, ou encore “Dreams Money Can Buy” de Drake. Un an plus tard, en 2012, Jai Paul dévoile un second morceau, “Jasmine”. L’artiste étant attendu au tournant, la track tourne rapidement et reçoit encore l’approbation des critiques musicaux de tous bords, de Pitchfork à Annie Mac.

Le 14 avril dernier, 16 morceaux estampillés Jai Paul se retrouvent sur Bandcamp. L’artiste sort de son silence et condamne ce leak dont il se dit victime. Ce ne serait pas son premier album, mais de nombreux morceaux qu’il n’aurait pas terminés. Le mystère reste néanmoins entier : le supposé faux compte Bandcamp serait relié à l’adresse personnelle de Jai Paul, et la maison de disques semble avoir été mise dans la confidence.

Bref, tentative hipster d’attirer l’attention avant la sortie d’un premier album attendu comme la prochaine révolution musicale, ou véritable complot ? On attend la suite de l’histoire, et la sortie de cet opus, qui commence à VRAIMENT se faire attendre. Trois ans pour un album, même quand on est perfectionniste, et qu’on distille un morceau par an pour faire patienter ses fans, ça commence quand même à faire long. Très long.