Skip to content

Le Bootleg : une association pour la nuit à Bordeaux

Depuis plus de 2 ans maintenant, l’association Le Bootleg s’efforce, dans sa salle de concert/club du même nom, de compléter l’offre musicale de la ville. Petit topo sur le lieu et rencontre avec son directeur artistique, Martin.

Le Bootleg n’est pas une salle de concert et un club dit “underground”. Il s’agit d’une association à but non lucratif qui se bat, au sein de son établissement d’une capacité de 265 personnes, pour offrir, aux Bordelais, une programmation “éclectique et pointue” (ce sont ses fondateurs qui le disent !).

Ici, on paye une adhésion annuelle de 3 euros pour écouter (vous allez voir, ça les vaut largement !) du rock, du jazz, du hip hop, du funk ou encore de l’électro, le tout à 20h en concert ou bien après minuit, version club. Ce n’est pas tout : on vient aussi au Bootleg pour assister à une pièce de théâtre, à un vernissage ou à une représentation du Conservatoire de Bordeaux. Bref, vous l’aurez compris, dans cette salle de concert/ club, il y en a globalement pour tous les goûts… D’ailleurs, ce ne sont pas moins de 250 concerts (Moon Duo, Kid Congo, Von Pariahs, Barrence Whitfield & The Savages…) et plus de 250 DJ sets ou lives club (Acid Arab, Ben Vedren, Clement Meyer, Eliott Litrowski, Haydee, Heartbeat, Low Jack, Ron Morelli, Renart, Syracuse, Zaltan…) qui ont eu lieu dans la salle depuis plus de 2 ans.

La suite ? On laisse le directeur artistique des lieux, Martin, nous en dire plus. Attention, name dropping !

La Villa Schweppes : Avec le recul, quel restera la ou les meilleures soirées du Bootleg depuis votre reprise en 2013 ?

Martin : Les plus belles ? Côté club, lorqu’on a reçu Ron Morelli, Pit Spector, Tyree Cooper, Acid Arab, Scientific Dream, Mick Will & Intergallactic Gary, An-I, Helena Hauf, Moody Manc, D’Marc Cantu, ou encore Tomas More. Je retiens aussi les concerts de Frustration, Molly Gene, Bror Gunnar Janson, Bob Wayne, Dewolff, Loudblast, Black Bomb A, Agnostic Front, Rendez-vous, Wanton Bishops, Misteur Valaire, Pinguins Meat et tellement d’autres encore…

Et le pire “fail” vécu ?

Martin : Lors du passage de Heartbeat Parade. C’est un super groupe mais il n’y avait dans le public que 3 ou 4 personnes. Finalement, la bande a joué leurs morceaux intégralement devant le personnel plus les 4 personnes et ont fait de leur concert un bel évènement… mais aussi un méga-fail…

Vous recevez pas mal de jeunes artistes émergents, pas forcément locaux… Des noms d’artistes/ collectifs bordelais à nous conseiller, néanmoins ? Ou d’ailleurs ?

Martin : Les collectifs que je citerais tout de suite : See Sick Sound, Microkosm, Sound Rising, L’orangeade, L’oiseau rare, Electrocorp, Leverger, Allez Les Filles, Musicalement Rock, Enjoy The Show, et bien d’autres…

Le Bootleg à Bordeaux - Photo 6

Le Bootleg à Bordeaux – Photo 6

Comment vous vous situez par rapport à votre confrère l’I.Boat ?

Martin : Les personnes à la tête du projet ont une superbe programmation et sont absolument nécessaires, indispensables dans le paysage culturel bordelais. Il me semble qu’on propose une alternative, une autre culture, inscrite dans un esprit associatif. On complète le tableau pour le rendre meilleur. Et puis il n’y a pas que nous, mais aussi Darwin, Les Vivres de l’Art, Le Cercle des Poètes Disparates, Espace 29…

Vous gérez en tout cas un club plutôt petit (265 personnes de capacité). Ça vous plaît ou vous aimeriez bien aussi “voir plus grand” ?

Martin : Small is beautiful !

Dans vos rêves les plus fous, à quoi ressemblerait votre soirée idéale ?

Martin : Mes rêves les plus fous ne m’évoquent aucune soirée, mais juste un avenir moins sombre dans lequel on ne vit pas avec la peur de se faire fermer l’établissement par décision politique.

À quel DJ(s) confieriez-vous les clefs de votre club ?

Martin : À Abramovic et Panoptique (je les aime beaucoup).

Une exclu ? On commence à faire des projections ciné en tout genre…

C’est quoi “l’hymne musical” de votre club (un ou plusieurs tracks représentatifs) ?

Martin : Pourquoi pas celle-ci ?! Il y a aussi celle-là, joué par Abramovic le week-end dernier. Du lourd.

Que cache ce Bootleg ? Dites-nous une chose que l’on ne sait pas sur votre club.

Martin : C’est notre business modèle qui est ignoré : Le Bootleg n’est que l’outil de travail d’une coopérative culturelle IREM (Institut Regional d’Expression Musicale). Le but est non-lucratif mais sert l’économie sociale et solidaire de notre coopérative.

Quoi de prévu côté programmation à venir ? J’ai déjà quelques noms, mais peut être avez-vous des exclus à nous livrer ? Quelque chose d’encore un peu secret ?

Martin : Du cinéma, surtout ! Et notamment la Screen Test#1 du 15 mars prochain, des projections en tous genres avec Monoquini. Et puis les 3 ans du Bootleg qui auront lieu la première semaine de mars. Je n’en dis pas plus…

Le Bootleg
4-6 rue Lacornée, 33000 Bordeaux
Le site internet du Bootleg
La page Facebook du Bootleg