Une oeuvre de Banksy affichée sur un mur de Londres s’est vue arrachée de son lieu d’exposition initial pour être mise aux enchères à Miami et finalement vendu à… 1,1 millions de dollars !
Une oeuvre de Banksy affichée sur un mur de Londres s’est vue arrachée de son lieu d’exposition initial pour être mise aux enchères à Miami illégalement et finalement vendue à… 1,1 millions de dollars !
Quartier de Wood Green à Londres, fin 2012 : Un graff vient d’apparaitre sur le mur d’un magasin Poundland. L’image en question ? Un enfant agenouillé devant une machine à coudre et réalisant des drapeaux Union Jack. L’oeuvre n’est pas signée, mais le style rappelle fortement Banksy et est alors intitulée “Banksy Slave Labor (Bunting Boy). London 2012”, sonnant comme une dénonciation du travail des jeunes enfants dans les “sweat shop” (ndlr les ateliers de misères en anglais).
Mais dans la nuit du 15 au 16 février, la portion du mur sur laquelle était situé le graffiti disparaît, sans explication. La marque Poundland se défend de toute responsabilité, et ajoute qu’elle n’est pas propriétaire du mur en question. Les regards inquisiteurs se tournent alors vers la firme Wood Green Investments, qui loue les locaux de la boutique Poundland. La société ne nie pas avoir prélevé la portion de mur pour la revendre, mais se défend d’avoir fait quelque chose d’illégal. Et à raison ! Le propriétaire du mur reste bien légalement propriétaire de l’oeuvre qui le recouvre.
Du coup, la pièce a été mise en vente aux enchères au Fine Art Auctions Miami, déclenchant de vives protestations dans la capitale britannique, à tel point qu’un nouveau dessin au pochoir dans l’esprit Banksy a fait son apparition en bas du même mur : un rat tenant une pancarte “Why”. L’intéressé n’a pas souhaité s’exprimer et refuse toujours d’identifier ses oeuvres. “Slave Labor” a donc été vendu à 1,1 millions de dollars et ira directement dans la poche de la firme Wood Green.