Vendredi 20 mars, le bar capverdien le plus cool de Paris, l’Embuscade, fêtait ses trois années d’existence au club Les Étoiles. Une soirée façon Out of Africa où Robert Redford et Meryl Streep auraient été remplacés par Tupac et Aaliyah.
Une déco comme à Bamako
Trois ans déjà que le bar géré par Faty, l’Embuscade, existe ! Pour l’occasion, les patrons et habitués du lieux s’étaient donnés rendez-vous ce vendredi 20 mars aux Étoiles pour fêter ça. Un anniversaire auquel on avait (évidemment) aussi répondu présent.
23h30 devant le numéro 61 de la rue du Château d’Eau. “La soirée commence à minuit”, nous lance un vigile en position mur de prison (on exagère, il s’est avérétrès sympa, en fait). Étonnant, sur le flyer, était indiqué 23h. On comprendra 30 minutes plus tard pourquoi on a dû un peu attendre : le club a été entièrement redécoré ! Feuilles de bananier, ananas, lumières chaudes et plumes de paon… On se croirait presque au Cap-Vert !
Dans se fraye un chemin dans foule (il y a déjà du monde), et on arrive devant une scène décorée d’une chaise longue, d’un cageot de mais et aurais objets vintage (voir photo 9). Derrière, l’un des DJs de la soirée (ils seront pas moins d’une dizaine ce soir !) commence à faire danser des filles pour certaines habillées d’un turban et/ ou d’une robes à imprimé Bamako. Effectivement, le dresscode de ce soir est : “Maxi Wax, Sexy Wax, Sixtie’s Wax” (Wax, en gros).
Rhums arrangés et 113 en fond sonore
Parmi elles, on croise rapidement Patrick, l’un des gérants de l’Embuscade : “Vous allez voir, il va y avoir quelques surprises ce soir !”, nous confie ce dernier. Effectivement, environ trente minutes plus tard, trois hommes ultra-lookés débarquent sur scène, cigare à la bouche pour l’un et noeud papillon pour un autre. Les trois dandys se présentent : “On est les sapeurs !”. “La sape ne va de paire avec le prix, cela va de paire avec l’harmonie, l’expression du corps et l’art de se déhancher”, pouvait-on lire sur le mur de l’évènement. On confirme, les sapeurs maitrise l’art de se pavaner !
Après quelques minutes de show, ils sont remplacés de nouveau par un groupe de “rappeurs” menés (?) par Naughty J. “Spécial casse-dédi à Naughty J !”, crient l’ensemble du groupe en balançant “Ma Benz” de NTM. Ça s’agite maintenant partout, du dancefloor aux banquettes. Faute au son ? Pas seulement : les célèbres cocktails de la rhumerie, “L’Embuscade” et “Le Traquenard”, servis au bar, ainsi que les rhums arrangés home made proposés à l’étage y sont aussi beaucoup pour quelque chose…
Après un “Happy Birthday” de circonstance, c’est maintenant Jimmy/ Naughty J qui prend la relève des platines avec son acolyte LeAm, devant le sosie de Tupac (la preuve photo 51), Anja et pas mal de leurs potes.
Il est maintenant 3h30, le club est encore bien blindé mais certain(e)s réfléchissent déjà à où terminer leur nuit. “On va au Pompon Pompon ou au Starnight ?”, se demandent une bande de filles, le manteau sur les épaules. Et oui, le club de Charaf Tajer a rouvert ses portes mercredi 11 mars au feu ParisParis (d’où le nouveau nom), et le Starnight n’est autre que le nom du nouveau cool club sénégalais (oui, oui !) repris par Lionel Bensemoun. On les aurait bien suivi à ce dernier, mais entre le “Traquenard” et “L’Embuscade” de cette soirée “Trap”, on est définitivement pris au piège pour le reste de la nuit…
Le plus de la soirée : L’ambiance super cool, la déco tropicale, les rhums arrangés… Rien à dire, les patrons de l’Embuscade nous ont offert une belles soirées à leur image.
Le moins : 30 minutes pour prendre un verre au bar principal en bas, c’est long… Heureusement qu’il y a (un peu) moins de monde au bar des rhums arrangés à l’étage.
La rencontre de la soirée : Lionel Bensemoun tout sourire (comme toujours) et ayant joué le jeu du dresscode, contrairement à la majorité des hommes présents.
L’autre rencontre de la soirée : Bruno, l’un des organisateurs du Cargese Sound System en Corse : “Côté programmation de la nouvelle édition, on a beaucoup misé sur le live”. On ne se prendrait pas un billet pour la Corse début août ?
La phrase de la soirée : Un garçon en train de descendre les escaliers : “Y’a Ronald McDonald qui fume des clopes en haut”. Effectivement, un Ronald McDonald squatte dans le fumoir (voir photo 53).