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La filmothèque idéale de Para One

Dans le torrent d’infos (et d’anti-infos) exhalant de Cannes, il a échappé au monde que Para One figurait à la Quinzaine Des Réalisateurs. L’occasion d’aborder avec lui les cinq films qui font que Para One est Para One.

Ce 16 mai dernier, pendant que les regards (déjà cernés) du jury étaient tournés vers la Chambre Bleue d’Amalric ou Captives d’Atom Egoyan, passait dans la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs Bande De Filles de Céline Sciamma. Aussi, si le cinéphile (re)connait sans peine ce nom, il interpelle l’amateur de house éclairé puisque la réalisatrice fait sans cesse appel à Para One pour mettre en musique ses films. La BO de la Naissance Des Pieuvres est signée de sa main et Jean Baptiste Laubier (dans le civil) apparait même dans Tomboy de la même réalisatrice. Diplômé de la FEMIS (la grande école de cinéma où ils se sont rencontrés), Para One ne se contente pas de souligner des longs métrages mais en réalise des courts comme It Was On Earth That I Knew Joy (en 2009) pour le label Sixpack. Bref Para One, en somme, c’est un réalisateur qui produit de la house, l’occasion pour nous de nous plonger dans sa filmothèque idéale.

 

Chris Marker – Sans Soleil (1983)

C’est le film qui m’a donné envie de faire des films. Dans Sans Soleil, l’émotion et la pensée sont une seule et même chose. Probablement mon plus grand choc de cinéma“.

 

Michael Cimino – The Deer Hunter (1978)

C’est la fresque par excellence. Cimino joue avec les codes du mélo mais il a le mérite d’affronter les émotions de ses personnages. Christopher Walken n’a jamais été aussi impressionnant que dans ce film“.

 

Andreï Tarkovski – Zerkalo (1975)

J’ai régulièrement besoin de revoir ce film pour me reconnecter à ce qui me fascine au cinéma. Le récit est obscur, tout est crypté, mais c’est un des rares exemples de poésie cinématographique pure“.

 

David Lynch – Mullholland Drive (2001)

Avec Twin Peaks – Fire Walk With Me (le film, souvent sous-estimé à tort), c’est mon Lynch préféré. Cette capacité à créer du mystère et maintenir une telle intensité, lui est vraiment propre. J’ai le souvenir d’avoir été littéralement hanté par ce film, que j’ai vu plusieurs fois de suite en salle à sa sortie“.

 

Mathieu Kassovitz – La Haine (1995)

Impossible de nier la fascination collective qu’a exercé ce film sur notre génération. Toutes nos obsessions s’y retrouvaient. En comptant les films d’Eric Rochant ou d’Arnaud Desplechin, le cinéma Français de l’époque a vraiment su regarder la jeunesse”.

La Bande Annonce de Bande de Filles de Céline Sciamma

Et Para One s’apprête à sortir Club, le 16 juin, une relecture à danser de ses titres de Passion.