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La face cachée de Skrillex

S’il y a bien un DJ qui sert de souffre-douleur à la musique électronique, c’est bien Skrillex. Entre ceux qui détestent le dubstep, ceux qui se moquent de sa coupe de cheveux (reprise par Rihanna néanmoins, qui peut en dire autant ?), ceux qui se plaignent de sa popularité subite ou de la mauvaise image qu’il donne de

S’il y a bien un DJ qui sert de souffre-douleur à la musique électronique, c’est bien Skrillex. Entre ceux qui détestent le dubstep, ceux qui se moquent de sa coupe de cheveux (reprise par Rihanna néanmoins, qui peut en dire autant ?), ceux qui se plaignent de sa popularité subite ou de la mauvaise image qu’il donne de l’électro, Skrillex semble parfois avoir plus de détracteurs que de fans. Pourtant, vous pourriez être très surpris…

Skrillex se résume pour beaucoup à une coupe de cheveux bizarre (c’est à lui que l’on doit le long d’un côté/rasé de l’autre) et à un son que beaucoup qualifient d’infernal, celui du dubstep.

Révélé en 2010 par son premier EP, “My Name is Skrillex”, le jeune Sonny John Moore a pourtant des références très sérieuses.

S’il est fan de Korn ou d’Aphex Twin, le jeune homme l’est aussi de Justice, de SebastiAn ou de Mr Oizo. les Daft Punk ont aussi eu une influence notable sur son travail. Dans une interview pour Pitchfork il expliquait avoir vu le duo phare de la French Touch en live en 2007 et qu’ils avaient “changé sa vie“. Il espère ainsi, quand il a fait un bon live, marquer autant le public que peuvent le faire Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter quand ils se produisent (la place est à prendre, Les Daft Punk étant ces jours derniers en mode annulation).

Quant aux collaborations, il n’a pas non plus à avoir honte. On peut ainsi noter à son palmarès que Skrillex a travaillé avec Ellie Goulding, A$AP Rocky, Boys Noize (avec qui il a formé le groupe Dog Blood), qu’il est parti en tournée avec Diplo et Grimes et qu’il est présent de manière notable sur la bande originale du très branché “Spring Breakers” d’Harmony Korine, ce dernier voyant en l’artiste le symbole d’une génération.

Agé d’à peine 25 ans, il dirige aussi depuis 2011 le label OWSLA, en compagnie de Tim Smith, Kathryn Frazier et Clayton Blaha. Et il a du nez. En plus de sortir Birdy Nam Nam (Skrillex les avait découvert au festival des Artefacts à Strasbourg, et a sorti un album de remixs de leurs morceaux), il a aussi donné un sérieux coup de main pour l’implantation du label de Brodinski aux Etats-Unis. Et oui, c’est OWSLA qui distribue Bromance aux States.

Skrillex serait-il l’avenir de l’électro ? C’est ce qu’on verra. Mais en tout cas, il parait qu’il est très sympa.