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L’étude scientifico-inutile du jour : le talent serait génétique

Arrêtez-tout, le Conservatoire, sortez les enfants du solfège, si vous avez un patrimoine génétique pourri, c’est peine perdue.

Comme s’il fallait dévaloriser le travail ou l’apprentissage, ignorer l’acquis pour vouloir que tout soit inné, une étude sur huit tend à nous prouver que si ou ça est relatif à l’ADN. Très logiquement, ça se transporte de temps à autres vers le domaine de la musique. Du travail, de la rigueur, voilà ce qu’il faudrait, sur quelque chose comme 10 000 heures pour apprendre le violon (selon les experts). Une idée qui a toujours connu quelques sceptiques et une étude issue du Karolinska Institute en Suède vient maintenant tenter de prouver que ça ne soit pas l’unique paramètre.

L’étude a été menée sur un panel de 1,211 paires de jumeaux monozygotes et 1,358 paires de dizygotes, mesurant le nombre d’heures passées à étudier la musique au cours de leur vie. Pour établir leur habilité musicale, l’équipe de recherche a par la suite divisé les aptitudes en trois parties : test sur les fréquences (savoir si une note est plus haute que l’autre), appréciation de la mélodie (jauger quand une mélodie diffère d’une autre, parfois juste d’une note) ainsi que la sensibilité au rythme. Ce sont ces trois cas de figure, qui, d’un point de vue scientifique, feraient d’excellents musiciens.

Le résultat de l’étude est plutôt cinglant, un jumeau ayant pratiqué beaucoup plus que sa moitié n’obtient pas nécessairement une meilleure note. Et il y aurait des cas où la différence d’apprentissage dépasserait les 20 000 heures entre les deux binômes. Tout cela ne prend pas en compte l’apprentissage d’un instrument, bien entendu, qui réclame du temps pour établir et polir son savoir-faire, mais cette étude déclare que la composante génétique a un grand rôle à jouer dans la maitrise de son talent.

En conclusion, si votre carrière musicale stagne, blâmez votre patrimoine génétique. Ou vos talents marketing.